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Exemples de réussites
Michelle Blyth, apprentie chaudronnière

MICHELLE BLYTH

Emploi : apprentie chaudronnière

Michelle est en première année d'apprentissage auprès de la section locale 73 de la Fraternité des chaudronniers.


À 29 ans, Michelle est la première femme chaudronnière et soudeuse du Nouveau-Brunswick à être acceptée à la section locale 73 des chaudronniers.

Elle a grandi dans la petite ville de Chipman et elle a récemment acheté sa première maison à Saint John.

Elle travaille actuellement pour l'entreprise Lorneville Mechanical à Point Lepreau.


Michelle Blyth en cours d'apprentissage avec un appareil sous pression, en simulation.


Quand vous étiez jeune, avez-vous déjà songé à poursuivre une carrière dans les métiers?

Pas vraiment. Je consacrais une bonne partie de mon temps aux sports et aux études. Mais à l'époque du secondaire, je travaillais l'été dans l'équipe responsable des joints par entures multiples de Grand Lake Timber et j'ai beaucoup aimé ça. Plus tard, dans la mi-vingtaine, je me suis rendu compte que j'aimais l'industrie de la construction beaucoup plus qu'un emploi typique de 9 à 5. Le soudage m'intriguait, alors je m'y suis essayée et j'ai constaté que je réussissais bien. J'aime la concentration et la stabilité qu'exige ce métier.

Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre une carrière comme chaudronnière?

Ça me semblait un choix naturel pour moi étant donné que quelques membres de ma famille sont aussi membres de la section locale 73. J'ai toujours posé des questions à mon père à ce sujet et je m'intéressais à son travail. Lui et moi avons passé beaucoup de temps ensemble quand j'étais jeune à construire des choses et à travailler sur des voitures. Je me suis toujours efforcée de bien faire ce qu'il m'enseignait et j'avais du plaisir à voir le produit fini du travail que nous avions fait avec nos propres mains. Après en avoir parlé à fond avec lui et avoir choisi le soudage, j'ai décidé que je voulais devenir membre de la Fraternité des chaudronniers. Les membres sont très fiers de leur travail, ils travaillent très fort et ils sont fiers de leur syndicat. Je voulais en faire partie.

Les membres de votre famille et vos amis vous ont-ils appuyée dans votre décision de devenir chaudronnière? Quelle a été leur réaction lorsque vous leur avez annoncé ça?

Ils m'ont donné, et ils me donnent encore, beaucoup de soutien. Ils sont très fiers.

Ils n'ont pas vraiment été surpris lorsque je l'ai annoncé parce qu'on en avait toujours discuté. Je suis un garçon manqué et j'ai toujours voulu faire ce que faisaient les garçons, alors ils savaient que cela s'adapterait facilement dans mon style de vie et que je pourrais travailler dans ce secteur sans problème.

Qu'est-ce qu'une chaudronnière?

Il est à la fois facile et difficile de répondre à cette question. Je ne peux pas vraiment définir ni décrire ce métier. Le travail consiste surtout à manipuler et à soulever du matériel lourd, à ajuster des structures qui doivent être soudées et bien sûr à faire le soudage lui-même. Il faut souvent travailler dans un espace restreint puisqu'il faut entrer dans de petits espaces pour couper, ajuster et souder des tuyaux. Une grande partie du travail porte sur de nouvelles constructions ainsi que sur l'entretien des chaudières, des appareils sous pression et des tours. Il faut vraiment savoir en quoi consiste ce métier parce que ça ne convient pas à tout le monde.

Y a-t-il des mythes ou des opinions erronées au sujet de votre travail que vous aimeriez dissiper?

Beaucoup de personnes pensent que les hommes dans ce métier désapprouvent la présence des femmes dans cette industrie. J'ai constaté que c'est le contraire. Les hommes m'ont donné beaucoup de soutien et ils se sont intéressés au travail que je fais. Habituellement, ils me disent qu'il faut plus de femmes dans les métiers et ils sont heureux de me voir poursuivre cette carrière. Ceux que j'ai rencontrés jusqu'à présent et avec qui je travaille dans les provinces Maritimes m'ont traitée comme une sœur.

Travaillez-vous avec d'autres chaudronnières?

Pas encore. Je suis la première femme et aussi la première soudeuse du Nouveau-Brunswick à être acceptée à la section locale 73 des chaudronniers. C'est une réalisation dont je suis très fière, et ma famille aussi.

Avez-vous rencontré des défis (ou des obstacles) à travailler dans une profession habituellement exercée par des hommes?

Tous les jours. Ce n'est pas tout le monde qui me donne du soutien et parfois les personnes de l'industrie ont tendance à rendre les choses plus difficiles. Ce petit groupe de personnes me donne simplement le goût d'être meilleure et de m'affirmer comme une bonne travailleuse, solide. Ce que j'aime, c'est que je peux m'affirmer dans mon travail. Ça demande du temps, mais ça vaut la peine lorsque le travail est terminé. Je me dis que tout le monde a le droit à sa propre opinion, mais on ne peut pas contester un travail bien fait, et fait comme il se doit, qu'il soit fait par un homme ou par une femme.

Qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre travail? Qu'est-ce qui vous excite lorsque vous allez travailler à chaque jour?

J'aime aller travailler. J'aime le soudage et j'apprends continuellement, à chaque jour. J'apprécie le soutien et l'aide que je reçois de mes « frères » du syndicat. Je vais toujours apprendre pendant toute ma carrière. De plus, je pourrai voyager et travailler à différents endroits, non seulement au Canada, mais aussi partout dans le monde, lorsque j'aurai obtenu mon Sceau rouge.

Je dirais que j'apprécie les personnes que je rencontre et avec qui je travaille dans cette industrie et dont les antécédents sont différents. Tout le monde travaille fort et s'amuse tout autant.

Quelles sont les qualités ou les compétences nécessaires pour être un bon chaudronnier?

Il faut être un bon travailleur. Ce n'est pas tout le monde qui aime devoir travailler dans des endroits sales et étroits et dans les hauteurs. Il ne faut pas être susceptible et il faut être déterminé pour faire face à certains des défis à relever.

Il y a aussi beaucoup de déplacements, alors il faut en tenir compte. On peut souvent être parti pendant des mois.

Qu'espérez-vous faire après avoir terminé votre apprentissage?

Je voudrais que ma famille, et en particulier mon père, soit fière de moi. Tout au long de ma carrière, je veux mettre en pratique l'éthique de travail qu'il m'a donnée.

Pour ce qui est du soudage, j'espère être aussi compétente que possible dans mon métier. Plus on obtient de cartes de qualification, plus on est en demande. Je veux être connue comme étant compétente dans mon travail.

Il y a aussi des possibilités d'enseigner le soudage ou de devenir inspectrice de soudage ou d'être une membre active au bureau du syndicat.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres femmes ou à des élèves intéressées à poursuivre une carrière comme chaudronnière?

Posez des questions et parlez aux gens dans l'industrie. Prenez le temps de connaître le métier et ce qu'il entraîne. N'abandonnez jamais parce que ça peut prendre du temps. Certaines personnes essaieront de vous nuire, mais si c'est ce que vous voulez réellement faire, faites-le.

Pour en savoir davantage sur la façon de devenir chaudronnier, visitez le site de La Fraternité internationale des Chaudronniers Canada.

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