Gouvernement du Nouveau-Brunswick
 

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Exemples de réussites
Meaghan Seagrave, agente de commercialisation


Meaghan Seagrave a grandi à Moncton et à Fredericton et a été une athlète active. « J'ai été passionnée par les sports tout au long de ma jeunesse », déclare Mme  Seagrave, qui a effectué son grade de premier cycle à l'Université du Nouveau-Brunswick, pour ensuite obtenir un diplôme d'études supérieures de l'Université de la Colombie-Britannique. En effet, elle a fait partie de l'équipe de natation de ces deux établissements de formation.

« À l'époque, je m'intéressais à la physiologie et à la nutrition, et je croyais que je ferais carrière dans un domaine connexe, explique Mme Seagrave, qui est agente de commercialisation pour l'entreprise BioAtlantech, à Fredericton. Cela fait maintenant près d'un an que je travaille pour BioAtlantech. Avant d'occuper ce poste, j'ai travaillé pendant presque 13 ans dans l'industrie des technologies de l'information (TI). Ce n'est pas un cheminement de carrière traditionnel pour une personne ayant une formation scientifique, mais si je devais recommencer mon parcours, je n'y changerais rien. »



Quand vous étiez jeune, avez-vous déjà songé à poursuivre une carrière en sciences et technologie?

Pas vraiment. Comme j'étais très sportive, je pensais que je ferais carrière dans un domaine directement lié aux sports.

Pourquoi avez-vous décidé de faire carrière en sciences et technologie? Qu'est-ce ou qui est-ce qui vous a inspirée?

Au début, je m'intéressais à la physiologie et à la nutrition. Ce sont des sujets pour lesquels j'avais une aptitude naturelle et que j'aurais facilement pu combiner à mon côté athlétique. Cependant, j'ai été un peu consternée de constater à quel point le monde de la diététique peut être monotone et de voir que tout gravite autour de la chimie alimentaire (je m'intéressais beaucoup plus à la composition des aliments ou des mets).


Qu'est-ce qu'un agent de commercialisation?

Un agent de commercialisation contribue à la commercialisation des nouvelles technologies. Fondamentalement, j'essaie de déterminer comment une technologie donnée peut rapporter de l'argent au chercheur ou à l'inventeur et, en définitive, appuyer l'économie du Nouveau-Brunswick. Mon poste est différent de ceux des autres agents de commercialisation, car je travaille avec des chercheurs scientifiques et des entreprises qui innovent en matière de biotechnologie, et non en matière de TI.

Quels genres de cours ou de formation faut-il suivre pour devenir agent de commercialisation?

Il est impératif d'avoir des antécédents en sciences et en développement des entreprises. Si vous avez une formation dans un de ces domaines, c'est un bon début. Mais en arrimant les deux, vous pourrez vraiment comprendre la science ainsi que son potentiel commercial.

À quoi ressemble une journée de travail typique pour vous? Quels genres de tâches une agente de commercialisation accomplit-elle?

J'assiste les chercheurs et les jeunes entreprises dans ce qui suit :

  • accéder à des renseignements;
  • dénicher les différentes ressources financières provinciales et fédérales offertes;
  • élaborer un plan d'activités;
  • trouver des possibilités de formation et de réseautage;
  • aider d'autres organismes à comprendre les nouvelles technologies (simplifier la science);
  • trouver des marchés pour ces nouvelles technologies.

Y a-t-il des mythes ou des opinions erronées au sujet de votre travail que vous aimeriez dissiper?

La commercialisation de la bioscience diffère de la commercialisation des TI. En général, les gens connaissent plus les technologies que la bioscience. Il faut donc les éduquer afin qu'ils comprennent davantage cette dernière. Les entreprises de bioscience se heurtent souvent à de gros obstacles. Pour elles, la route est longue, car elles doivent investir davantage dans la recherche et le développement. Au bout du compte, toutefois, le temps et les efforts investis en valent souvent la peine.

Y a-t-il beaucoup de femmes dans ce domaine?

Il y a beaucoup plus de femmes dans le domaine qu'il y en avait voilà 10 ou 20 ans. Malgré cela, plus de 75 % de mes clients sont des hommes. Pour ce qui est des autres agents de commercialisation ou membres de l'équipe de bioscience de la province, la proportion d'hommes et de femmes est similaire.

Quels sont les principaux défis de votre métier?

Il est difficile d'expliquer la bioscience avec des termes simples. On oublie souvent que l'on a reçu une formation et on assume que tout le monde peut comprendre la terminologie utilisée dans le milieu. Les gens comprennent la terminologie de la bioscience dans la même mesure qu'ils comprenaient celle des TI il y a 10 ou 15 ans. Lorsqu'on utilise des mots comme « Internet », « sans fil », « informatique en nuage », « système d'exploitation », « sauvegarde » ou « serveur », tout le monde comprend. Ce n'était toutefois pas le cas il y a une dizaine d'années. Lorsque j'utilise des termes tels que « somaclonal », « baculovirus », « biomatériaux » ou « produits orthobiologiques », je dois les expliquer en détail pour être certaine que les gens comprennent.

Qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre travail? Qu'est-ce qui vous motive à vous rendre au travail chaque jour?

Cette province compte des chercheurs fantastiques et des technologies très novatrices. Chaque jour, de nouvelles découvertes et technologies découlent des recherches faites ici même. J'aime faire la lumière sur ce que cette province peut offrir. C'est, en partie, ce qui me motive à me rendre au travail chaque jour. Grâce à mon travail, j'agis à titre d'ambassadrice pour le Nouveau-Brunswick.

Quelles sont les qualités ou les compétences nécessaires pour être un bon agent de commercialisation?

Il est essentiel de posséder de bonnes aptitudes à la communication. Il faut pouvoir aussi pouvoir arriver à comprendre la technologie, à l'expliquer aux autres et à exploiter les ressources pour mieux comprendre leur potentiel sur les marchés local et mondial. Je ne rejette jamais au premier regard les idées qu'on me propose. On ne sait jamais laquelle mènera vers une grande percée. Il faut être ouvert d'esprit.

Parmi vos réalisations professionnelles, de laquelle tirez-vous la plus grande fierté?

Je ne crois pas avoir encore accompli de grandes réalisations.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui songe à faire carrière en sciences ou en technologie?

Diversifiez votre expérience professionnelle et votre formation. Cela vous donnera un avantage et vous permettra d'avoir des points de vue différents et de relever les défis grâce à des approches nouvelles. Cela vous permettra également d'élargir vos compétences, ce qui est très important lorsqu'on travaille avec de jeunes entreprises.

Selon vous, quelle est la clé du succès?

L'apprentissage continu. Acquérez une formation sur laquelle vous pourrez vous appuyer, mais ne la tenez pas pour acquise et ne croyez pas qu'il s'agit de votre seul atout. Votre éducation ne vous définit pas : elle ne fait que vous donner un point de départ en terme de connaissances. Continuez d'apprendre en milieu de travail à mesure que vous cheminez dans votre carrière. Lancez-vous des défis chaque jour et n'ayez pas peur de sortir de votre zone de confort.

Entourez-vous de gens que vous admirez et que vous respectez, et apprenez d'eux le plus possible. J'ai eu un patron qui jugeait important d'embaucher des personnes qu'il estimait plus intelligentes que lui. Selon lui, il y a toujours des gens plus instruits que nous sur un sujet. Il vaut mieux les avoir dans notre équipe pour qu'ils contribuent à notre succès.

 

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