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Exemples de réussites
La lutte contre l'incendie : une affaire de famille pour Nina McCarthy

Nina McCarthy, inspectrice des incendies pour la municipalité de Fredericton, n'avait même jamais pensé à une carrière dans le domaine de la lutte contre l'incendie, malgré le fait qu'elle ait grandi dans ce milieu.

« Mon père était chef des pompiers pour les Forces canadiennes à Gagetown, mon grand-père était pompier pour la municipalité de Saint John et deux de mes oncles sont des pompiers de carrière », a rapporté Mme McCarthy.

En juillet 2000, alors qu'elle faisait du bénévolat à Fredericton pour le téléthon du Centre de soins de santé IWK, le chef du service d'incendie, Ken Pike, l'a abordée, et ils ont fini par parler des carrières et de la lutte contre l'incendie. « Pendant toutes ces années et malgré mes contacts avec des gens qui avaient choisi cette carrière, je n'avais jamais pensé à me lancer dans ce domaine avant ce moment-là, a révélé Mme McCarthy, qui a été instantanément inspirée. De retour à la maison, j'en ai parlé avec mon père qui soutenait tout à fait l'idée. »

Un peu plus tard cette même année, elle a obtenu son premier emploi de pompière. Au moment où elle a fait sa demande d'emploi, les candidats éventuels devaient présenter une demande et passer un test d'aptitude, un test physique ainsi qu'un test lié à l'emploi. Les candidats étaient évalués en fonction de ces tests et tirés des rangs selon les besoins.

De nos jours, les pompiers potentiels doivent aller à l'école de pompiers. Il en existe trois à l'heure actuelle en Atlantique (Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador). Comme pour l'école de police, les candidats doivent terminer leur formation et suivre une formation en cours d'emploi de quelques mois dans un service d'incendie. Les personnes qui terminent la formation reçoivent un certificat de pompier ou de pompière.

« Ça s'est passé très rapidement », a fait remarquer Mme McCarthy, qui a quitté l'université pour donner suite à cette nouvelle possibilité. Elle précise qu'elle a réussi à terminer son baccalauréat en criminologie à temps partiel, obtenant son diplôme en 2007.

« Je n'avais jamais pensé à cette carrière auparavant, probablement parce qu'il n'y avait pas d'autres pompières à l'époque », a expliqué Mme McCarthy. La première pompière de Fredericton, Shelley Ryan, a été engagée deux ou trois mois avant la conversation de Mme McCarthy avec le capitaine Ken Pike. « Lorsque j'ai commencé, Shelley était la seule pompière dans la province », a-t-elle dit.

À l'heure actuelle, Fredericton compte huit pompières, et Saint John, trois.

Aujourd'hui, Mme McCarthy compte 10 ans d'expérience dans le domaine de la lutte contre l'incendie. Elle a travaillé comme pompière pendant presque six ans, et elle est inspectrice des incendies depuis les quatre dernières années.

« La journée d'une pompière est plutôt intéressante, et il est impossible de la planifier, a poursuivi Mme McCarthy. Au cours d'une journée typique, on peut libérer quelqu'un d'une voiture avec les mâchoires de survie, éteindre un feu dans un appartement, sauver quelqu'un dont le bateau a chaviré et mettre un bébé au monde. »

Les pompiers de Fredericton travaillent par quarts de quatre jours, soit deux journées de 10 heures et deux nuits de 14 heures suivies de quatre journées de congé. Pendant leur quart, les pompiers vivent à la caserne. « Notre équipe devient notre famille, et comme dans toute famille, il y a des désaccords, mais en fin de compte, nous avons tous de l'attachement les uns pour les autres », a-t-elle affirmé.

« Le jour, on n'arrête jamais, que l'on soit de service, en train de nettoyer la caserne (parce que c'est notre maison) ou en train de suivre une formation, a ajouté Mme McCarthy. La journée passe vite parce qu'on est toujours occupé. »

« Dans des conditions météorologiques extrêmes, par exemple lorsqu'il fait plus de 30 degrés de Celsius à l'extérieur, l'équipement de pompier peut être incroyablement lourd et chaud, et cela peut être difficile sur le plan physique », a expliqué Mme McCarthy, en faisant remarquer que ce sont dans les conditions météorologiques extrêmes que la lutte contre l'incendie est la plus épuisante.

« La journée d'une inspectrice des incendies est un peu plus facile à prévoir, car on peut fixer des rendez-vous pour les inspections, les exposés et les séances de formation, a mentionné Mme McCarthy, en parlant de son poste actuel. Par contre, les incendies sont impossibles à prévoir, et ce sont les inspecteurs qui font les enquêtes sur les incendies. Le véritable avantage de ce poste, c'est qu'il me permet de travailler du lundi au vendredi. J'ai donc un horaire normal. »

Interrogée sur ses préférences entre la lutte contre l'incendie et l'inspection des incendies, Mme McCarthy a rapidement répondu : « J'aime décidément la lutte contre l'incendie! »

« Ce que j'aime le plus à propos de mon travail pour le service d'incendie ce sont les gens avec qui je travaille », a affirmé Mme McCarthy.

« Les gens qui s'embarquent dans la lutte contre l'incendie sont particuliers; ils tiennent tous à aider les autres », a souligné Mme McCarthy, en ajoutant que c'est ce qui motive les gens à se lancer dans cette carrière et que ce type de gens font d'excellents collègues.

« C'est un milieu de travail très différent des autres; nous formons réellement une famille, a-t-elle affirmé. Nous nous occupons réellement les uns des autres. C'est un endroit particulier où travailler. »

Mme McCarthy signale que la gestion du temps constitue le plus grand défi des inspecteurs des incendies. « Pour le moment, nous faisons face à un énorme volume de travail et nous essayons de tout faire, a-t-elle dit. Il faut tout mener de front. »

« Le plus grand défi des personnes qui sont à bord du camion à incendie, à mon avis, consiste à séparer leur vie personnelle de leur vie professionnelle, a affirmé Mme McCarthy. Nous sommes témoins de beaucoup de choses dans l'exercice de nos fonctions, et il est parfois difficile de les oublier. Souvent, à la suite d'une expérience difficile, nous nous réunissons à la caserne pour en parler entre nous. »

Quant aux défis qu'elle a eu à surmonter dans une profession à dominance masculine, Mme McCarthy signale en riant que les toilettes (ou le manque de toilettes) peuvent rendre la situation compliquée sur les lieux d'un incendie. « Lorsqu'on quitte la caserne de pompiers pendant 10 heures et plus, par exemple. C'est le genre de défis auxquels on ne penserait jamais, a-t-elle expliqué. Pour le reste, c'est un milieu de travail syndiqué, et les choses sont équitables en général. »

Mme McCarthy a remarqué que les femmes sont plus nombreuses à choisir ce cheminement de carrière. « Il y a quatre étés, nous avions engagé cinq femmes au cours d'une même année », a signalé Mme McCarthy, qui a souvent l'occasion de s'adresser aux élèves des niveaux secondaire et intermédiaire pour parler des carrières rattachées à la lutte contre l'incendie.

« Je continue d'exercer cette profession parce que je suis heureuse de me rendre au travail », a-t-elle affirmé, en ajoutant que la majorité des gens qui choisissent la profession travaillent très fort pour y entrer.

« C'est une carrière très enrichissante, a-t-elle poursuivi. Ils sont rares les gens qui peuvent arriver à la maison et dire qu'ils ont sauvé quelqu'un au cours de la journée. Il y a très peu de gens qui quittent la profession. La plupart l'embrassent pour la vie. »

« C'est une carrière qui ne convient pas aux gens qui craignent le risque, a-t-elle ajouté. Il y a des journées difficiles. C'est une carrière remplie de défis psychologiques et physiques, et il faut être prêt. »

Mme McCarthy explique qu'il y a toute une gamme de problèmes auxquels les pompiers doivent se préparer, car ils ne s'occupent pas seulement des incendies et des accidents, mais aussi des gens qui perdent des proches ou leur propriété.

Quels conseils Mme McCarthy donnerait-elle aux personnes qui envisagent une carrière dans le domaine de la lutte contre l'incendie?

« Allez-y!, a-t-elle déclaré. C'est le meilleur emploi au monde, mais il faut être prêt à se déplacer pour travailler, car il n'y a pas beaucoup d'emplois dans la région. Donc, si vous êtes disposé à accepter un poste n'importe où, vous n'aurez aucun problème. C'est une carrière très gratifiante. »

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