Exemples de réussites
Paula Jardine, une fille de la campagne au cœur courageux

Paula, qui a grandi à Miramichi, n’aurait jamais cru qu’un jour elle piloterait un navire de combat de 440 pieds à une vitesse de 20 à 30 nœuds. Paula est officière des opérations maritimes de surface et sous-marines (MAR SS) dans la Marine canadienne.

En général, ce groupe d’officiers de marine remplissent les fonctions d’officiers de vaisseau pour la Marine et occupent des postes de commandement. À ce titre, Paula a occupé un poste d’officière de quart, de contrôleuse de la circulation aérienne de bord, d’officière de pont à bord du HMCS Fredericton, et a servi dans le golfe Persique.

« J’ai obtenu mon brevet de pilote à 18 ans, affirme Paula. Mais je ne me croyais pas encore prête pour le conformisme des Forces aériennes. »

Après avoir travaillé quelques années dans l’industrie de la région, Paula a obtenu un diplôme en psychologie perceptuelle de l’Université St. Thomas, assorti d’une mineure en mathématiques de l’UNB à Fredericton. « Je me disais que les mathématiques pourraient mener à plus de débouchés » affirme-t-elle.

Ayant en poche un diplôme avec mention très honorable et distinction, elle a entrepris des études au niveau du doctorat, puis s'est lancée dans la consultation auprès de petites entreprises. « Rien ne semblait fonctionner, alors j’ai décidé de faire carrière dans les Forces armées, ajoute Paula. On m'a vite acceptée au grade d’officier en raison de mon diplôme. »

« Mais ce ne fut pas sans obstacles, explique-t-elle. Le ‘concept’ des forces armées m’intimidait, et je craignais que mes antécédents ne servent à rien. » Paula a vite constaté que les défis les plus difficiles à relever étaient ceux qu’elle s’imposait. « Je doutais beaucoup de mes capacités, raconte Paula. Mais lorsque je suis parvenue à aller au-delà de ces doutes, rien n’était insurmontable. »

« La Marine offre un environnement stimulant, affirme-t-elle. C’est un milieu fantastique qui offre aux femmes la possibilité de faire beaucoup d’argent, et d’être jugée équitablement. » Paula n’a dû composer avec aucun des stéréotypes qu'elle prévoyait y rencontrer.

La profession d'officier de marine n’a rien de facile, et se veut très exigeante; mais Paula s’empresse d’en souligner les avantages. « Les récompenses sont
fantastiques!, s’écrie-t-elle. J’ai fait le tour du monde à trois reprises; j’ai visité la Chine, les îles Samoa, la Méditerranée, l’Australie, la Nouvelle-Zélande… Quelle belle occasion d’explorer le monde, tout en étant payée pour le faire! »

Paula a enseigné pendant deux ans à la base navale de Halifax et c’est, selon elle, une des expériences les plus mémorables que les Forces armées lui aient permis de vivre. « Le fait de transmettre tout ce que l’on sait à 20 personnes et de contribuer à nourrir leur esprit est une expérience que j'ai trouvée très satisfaisante, affirme-t-elle. C'est incroyable ce que l'on peut obtenir en échange. »

Plus tard, Paula aimerait bien faire une maîtrise et un doctorat. Toutefois, pour le moment, elle a bien l’intention de demeurer active dans le domaine du contrôle aérien. « Je vais pouvoir prendre ma retraite à 46 ans, après 20 ans de service, ajoute-elle, il y a donc de nombreuses possibilités qui m’attendent. »

« Je n’ai jamais été aussi heureuse de mon choix de carrière, précise Paula. J’ai eu l’occasion de vivre de nombreuses expériences positives, et de faire toutes sortes d’activités qui me passionnent, tout cela en étant récompensée pour mes efforts. »

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