Une joueuse ou un joueur compulsif est une personne
qui :
est souvent
préoccupée par le jeu ou par des moyens d'obtenir de l'argent
en vue de jouer;
joue des
sommes plus importantes et pendant des périodes plus longues que
prévues;
a besoin
d'augmenter l'importance et la fréquence de la mise afin d'obtenir
le sentiment d'exaltation recherché;
éprouve
de la nervosité et de l'irritabilité lorsqu'elle ne peut
pas jouer;
perd de
l'argent très souvent au jeu, mais retourne jouer le lendemain
afin de gagner l'argent perdu (la poursuite);
essaie
régulièrement de réduire les périodes de jeu
ou de cesser complètement de jouer;
joue fréquemment
lorsqu'elle doit rencontrer des exigences sociales ou professionnelles;
renonce
à des activités sociales, professionnelles ou récréatives
importantes pour jouer et;
continue
de jouer malgré son incapacité de payer les dettes accumulées,
ou malgré les problèmes sociaux,
légaux ou professionnels sérieux qu'elle doit affronter
même si elle est consciente qu'ils sont amplifiés par le
jeu.
La personne qui a un problème avec le jeu manifeste
beaucoup de ces comportements bien avant qu'elle ne subisse une crise
financière importante.
Le phénomène du jeu comprend un cycle
de trois étapes :
Lorsque
la joueuse ou le joueur gagne, elle ou il se sent chanceux, important
et s'aime bien.
Ces personnes
ont beaucoup d'amour-propre.
Les quelques
pertes occasionnelles sont considérées comme une malchance.
Lorsque
les pertes deviennent plus fréquentes, la joueuse ou le joueur
perd sa confiance, commence à emprunter de l'argent pour essayer
de gagner ce qu'il ou elle a perdu et cache ses pertes en empruntant des
sommes plus importantes.
À
ce moment, les mensonges, les emprunts frauduleux, l'absentéisme,
les disputes familiales et les changements d'emplois sont des indices
courants d'un problème.
La
joueuse ou le joueur est obsédé par l'idée de se
refaire, de gagner de l'argent pour rendre l'argent volé, les retraits
cachés des comptes de banque familiaux et les emprunts secrets.
La joueuse
ou le joueur panique à l'idée de ne plus savourer l'action
du jeu s'il perd son crédit ou s'il ne peut plus trouver quelqu'un
pour le dépanner.
La joueuse
ou le joueur peut éprouver de violentes sautes d'humeur et pourrait
contempler le suicide comme moyen de s'en sortir.Le jeu compulsif est un désordre psychologique
que l'on peut diagnostiquer et traiter et qui touche le joueur ou la joueuse,
sa famille, son employeur et sa collectivité. Ce désordre
s'appelle «la maladie invisible» puisque l'haleine n'a pas d'odeur,
il n'y a pas de faux pas ni de voix hésitante. Pourtant, c'est
un désordre aussi débilitant qu'un problème d'alcool
ou de drogue.
Voici une série de questions que vous pouvez
vous poser si vous croyez avoir un problème de jeu :
- Avez-vous déjà perdu du temps au travail
à cause du jeu?
- Est-ce que le jeu a déjà rendu votre vie
familiale malheureuse?
- Est-ce que le jeu nuit à votre réputation?
- Avez-vous déjà ressenti des remords après
avoir joué?
- Avez-vous déjà joué dans le but
d'obtenir de l'argent avec lequel vous pourriez régler des dettes
ou autrement résoudre des problèmes financiers?
- Est-ce que le jeu a causé une diminution de votre
ambition ou de votre efficacité?
- Après avoir perdu, avez-vous ressenti le besoin
de retourner aussitôt que possible en vue de regagner vos pertes?
- Après avoir gagné, avez-vous ressenti
le besoin urgent de retourner et gagner davantage?
- Avez-vous souvent joué jusqu'à votre dernier
sou?
- Avez-vous déjà emprunté de l'argent
pour financer votre jeu?
- Avez-vous déjà vendu quelque chose pour
financer votre jeu?
- Avez-vous hésité à utiliser votre
«argent de jeu» pour des dépenses normales?
- Est-ce que le jeu vous a porté à négliger
votre bien-être et celui de votre famille?
- Avez-vous déjà joué plus longtemps
que vous l'aviez prévu?
- Avez-vous déjà joué pour échapper
aux soucis ou aux problèmes?
- Avez-vous déjà commis ou considéré
commettre un acte illégal pour financer votre jeu?
- Est-ce que le jeu fut la cause d'insomnie chez vous?
- Est-ce que les arguments, les désappointements
ou les frustrations suscitent en vous un besoin urgent de jouer?
- Avez-vous déjà éprouvé un
besoin urgent de célébrer un événement heureux
en jouant pendant quelques heures?
- Avez-vous déjà considéré
l'autodestruction comme résultat de votre jeu?
Si vous avez répondu «oui» à au
moins sept des vingt questions, vous pourriez avoir un problème
de jeu.
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