Résumé: Cette étude devait réévaluer la réponse des variétés de pommes de terre Shepody et Russet Burbank à la fertilization phosphatée en sols très riches en phosphore en vue d'ajuster les recommandations de la fertilisation phosphatée en vigueur sur ces variétés au Nouveau-Brunswick. Deux études en champs ont été menées à Drummond (sur Shepody) et Saint-André (sur Russet Burbank) au nord-ouest du Nouveau-Brunswick sur sols (Podzols humo-ferriques) dosant plus de 250ppm de phosphore Mehlich-III. Six taux de fertilisant phosphaté (sous forme de phosphate diammonique), croissant de 0 à 165 kg ha-1 par 33kg de raison, ont été testés. Les rendements totaux en tubercules de Shepody ont varié de 33 à 37 tonnes ha-1. Les rendements en tubercules commercialisables ont varié de 84 à 89% des rendements totaux. Aucune différence significative n'a été détectée entre ces rendements par rapport aux taux de fertilisant appliqués. De même, les différents taux de phosphore n'ont eu d'effet significatif ni sur le phosphore du sol, ni sur le contenu des pétioles en cet élément au cours de la croissance de Shepody. De plus, la variation du taux de fertilisant phosphaté appliqué n'a ni affecté la densité des tubercules ni la couleur des des frites (mesurée par le % réflectance de la lumière) après 150 jours de stockage en conditions contrôlées. Aucune conclusion ne peut être tirée à cette étape-ci des résultats obtenus sur Russet Burbank car cette variété à long cycle végétatif a été semée tardivement et récoltée tôt. En général, les résultats sur Shepody tendent à confirmer que, dans les sols très riches en phosphore, des rendements optima et de bonne qualité de tubercules peuvent être obtenus avec des applications réduites du fertilisant phosphaté.