Agriculture, Pêche et Aquaculture
 
Ministère de l'Agriculture, l'Aquaculture et des Pêches
New Brunswick's Provincial Flower:  The  Violet  (Viola  cucullata) New Brunswick's Provincial Bird:  The  Chickadee  (Parus  atricapillus)
  Fertilisation phosphatee de la pomme de terre en sols riches en phosphore




Charles Karemangingo1 , Jacques Lavoie2 , Charles Everett1 et Daniel Savoie3

Partenaire: L'Agence de la Pomme de terre du Nouveau-Brunswick

Résumé: Cette étude a été entreprise de 2000 à 2002 avec pour objectif de déterminer la réponse à la fertilisation phosphatée de la pomme de terre en sols très riches en phosphore (teneurs supérieures à 78 ppm P Mehlich-3). Deux variétés de pomme de terre ont été testées : Shepody et Russet Burbank. Chaque année, six niveaux du fertilisant phosphaté à base de phosphate diammonique ont été appliqués en bandes au printemps comme suit : de 0 à 165 kg P2O5 ha-1 avec 33 kg de raison en 2000, et de 0 à 200 kg P2O5 ha-1 avec 40 kg de raison au cours des deux années subséquentes. De plus, en 2002, deux champs de démonstration, un champ par variété, ont été ajoutés à l'étude en fonction des résultats obtenus lors des deux années précédentes. Chaque champ a été divisé en deux parties, l'une servant de témoin et l'autre recevant la dose de 60 kg P2O5 ha-1 déterminée à partir de la richesse en phosphore disponible et du pourcentage de saturation en phosphore du sol. Les résultats ont montré que ni Russet Burbank ni Shepody ne répondaient aux apports en fertilisant phosphaté. Ces résultats ont été confirmés par ceux obtenus en champs de démonstration. Les rendements en tubercules ont été plus liés au site qu'aux apports d'engrais phosphaté. Les rendements en tubercules commercialisables de Shepody ont varié en 2000 (les plus élevés) de 28.3 à 32.9 tonnes ha-1 alors que ceux de 2002 (les moins élevés sur trois ans) ont varié de 21.2 à 23.0 tonnes ha-1. Les rendements de Russet Burbank ont varié peu en 2000 et 2001 (± 19.0 tonnes ha-1) et ont été légèrement plus élevés en 2002 (± 21.0 tonnes ha-1). Tôt dans la saison, l'absorption de phosphore par les deux variétés a augmenté avec la dose de l'engrais phosphaté appliquée; mais cet effet a décru avec l'âge de la plante pour disparaître complètement au stade IV (10 à 12 semaines de croissance). De plus, l'étude a montré que le phosphore résiduel dans le sol à l'automne augmentait avec la dose appliquée au printemps. A l'automne, les augmentations maximales moyennes de P résiduel dans le sol obtenues à partir des trois taux de P supérieurs à 100 kg P2O5 ha-1 ont été de 10, 30, et 30 ppm P sous Russet Burbank et de 10, 19, and 22 ppm P sous Shepody en comparaison avec le témoin, respectivement en 2000, 2001, et 2002. En conclusion, cette étude a confirmé que la réduction du taux de fertilisant phosphaté de la pomme de terre en sols très riches en phosphore n'affecte pas le rendement et la qualité des tubercules tant pour Russet Burbank que pour Shepody. Mieux, cette réduction minimise l'accroissement de phosphore dans le sol à l'automne et les risques potentiels consécutifs à son transport vers les cours d'eau.




1Direction de l'aménagement des terres, Ministère de l'Agriculture des Pêches et de l'Aquaculture, C.P. 6000, Fredericton (N.-B.) E3B 5H1
2Centre de développement de la pomme de terre, Direction du développement de l'agriculture, Ministère de l'Agriculture des Pêches et de l'Aquaculture , 39, allée Barker, Wicklow (N.-B.) E7L 3S4
3Direction du développement de l'agriculture, Ministère de l'Agriculture des Pêches et de l'Aquaculture , Grand-Sault (N.-B.) E3Z 1G1