Résumé: Une étude des populations de punaises velues (Blissus leucopterus hirtus) a été réalisée en 2002 dans cinq régions du Nouveau-Brunswick (Bathurst, Grand-Sault, Moncton, Fredericton et Rothesay) pour établir des lignes directrices en matière de dépistage, de seuil d'intervention et de traitement. Le dépistage a été effectué dans un total de 23 pelouses infestées de punaises velues, et l'on a comparé les techniques de dépistage par flottaison et par quadrat. Le dépistage hebdomadaire a duré douze semaines (de juin à août) à tous les endroits, et il s'est poursuivi pendant neuf autres semaines à deux endroits pour observer le développement de la deuxième génération de punaises velues. Le dépistage par quadrat a été aussi efficace que la méthode par flottaison pour orienter la prise de décisions dans la lutte contre l'insecte. Le seuil d'intervention pour un traitement avec le système par quadrat était fixé à 10 punaises par 0,1 m² pendant une inspection de 60 à 90 secondes, tandis que le seuil d'intervention dans le système par quadrat utilisé pendant 10 minutes variait de 27 à 38 punaises par 0,1 m² (de 9 à 12 dans une boîte de huit pouces de diamètre). Les traitements contre la punaise velue doivent être appliqués au point culminant des deuxième et troisième populations globales de larves. En 2002, le point culminant des populations globales se situait entre 427 et 877 degrés-jours (température de l'air de 7 ºC) à Bathurst, Grand-Sault, Fredericton, Moncton et Rothesay. Ces observations indiquent que la période de traitement optimale contre la punaise velue se situe entre la mi-juillet et la mi-août au Nouveau Brunswick. Une intervention phytosanitaire n'est pas toujours nécessaire quand les populations atteignent les seuils précités. La décision d'intervenir doit aussi tenir compte de divers facteurs comme la santé de la pelouse, les dommages précédents causés par les insectes, la profondeur et la qualité du sol, les taux de chaume excessifs, les mélanges d'espèces végétales (graminées et plantes à larges feuilles) et les pratiques générales d'entretien du gazon (fertilité, hauteur et fréquence de coupe). On a constaté que les pelouses renfermant beaucoup des mauvaises herbes à larges feuilles ( plus grand ou egal 30%) et ayant un aspect visuel acceptable présentaient moins de dégâts visibles causés par l'alimentation des punaises, même dans les cas où les populations étaient bien supérieures aux seuils d'intervention.