Résumé: En 2001, au Nouveau Brunswick, on a fait le dépistage d'insectes nuisibles dans les cultures de canneberges (Vaccinium macrocarpon) de Maugerville (comté de Sunbury) et de Sainte Anne-de-Kent (comté de Kent). Le dépistage à Maugerville visait à déterminer la période d'intervention dans une cannebergière qui en était à sa première année de récolte, et il s'appliquait au cultivar Ben Lear. À Sainte Anne-de-Kent, on cherchait à déterminer les mesures de lutte nécessaires dans une région plus nordique et côtière, et le dépistage s'appliquait au cultivar Stevens. Les pièges sexuels ont permis de détecter la présence des insectes suivants : tordeuse des canneberges, Rhopobota naevana (Hübner); pyrale, Chrysoteuchia topiaria (Zeller); enrouleuse, Sparganothis sulfureana (Clemens); pyrale des atocas, Acrobasis vaccinii (Riley). Les résultats suivants ont été enregistrés à Maugerville : des tordeuses des canneberges ont été capturées entre le 20 juin et le 14 août (le nombre de tordeuses capturées à Maugerville était beaucoup plus élevé qu'à Sainte Anne-de-Kent). Des pyrales ont été capturées entre le 20 juin et le 14 août, des pyrales des atocas ont été capturées entre le 10 et le 25 juillet, et des enrouleuses ont été capturées le 10 juillet. Les résultats des prises ont fourni des renseignements qui ont permis d'établir la période d'application d'insecticide. Des plants ont été échantillonnés pour connaître la date où 50 % des plants ne sont pas en floraison, qui correspondait au 6 juillet. On a utilisé cette date pour fixer le moment d'intervention convenable contre la pyrale des atocas. Le 20 septembre, une vérification de quatre cents canneberges avant la récolte a révélé que 98,8 % des fruits étaient sains. Des tachetures rouges étaient présentes sur 4,5 % des canneberges avant le mûrissement, mais comme les tachetures auraient disparu ou presque avec le rougissement des fruits, les canneberges ont été considérées comme saines. On ne connaît pas l'origine des tachetures, mais elles avaient le même aspect que les dégâts causés par la maladie Gibbera myrtilli (Cooke). Aucun fruit n'a été endommagé par l'enrouleuse et la pyrale des atocas, et une proportion de 1,2 % des dégâts était attribuable à des éléments inconnus (y compris les dégâts matériels). Les résultats suivants ont été enregistrés à Sainte-Anne de-Kent : des tordeuses des canneberges ont été capturées entre le 4 et le 18 juillet, des pyrales ont été capturées entre le 20 juin et le 31 juillet, et des pyrales des atocas ont été capturées entre le 18 juillet et le 14 août (le nombre de pyrales des atocas capturées à Sainte-Anne-de-Kent était beaucoup plus élevé qu'à Maugerville). Aucune enrouleuse n'a été capturée à cet endroit. La date où 50 % des plants ne sont pas en floraison correspondait au 14 juillet. Une vérification de quatre cents canneberges avant la récolte a révélé que 98,8 % des fruits étaient sains. Des tachetures rouges étaient présentes sur 11,3 % des canneberges avant le mûrissement, mais comme les tachetures auraient disparu ou presque avec le rougissement des fruits, les canneberges ont été considérées comme saines. Encore là, on ne connaît pas l'origine des tachetures. Aucun fruit n'a été endommagé par l'enrouleuse et la pyrale des atocas, et une proportion de 0,2 % des dégâts était attribuable à des éléments inconnus (y compris les dégâts matériels). Les observations visuelles dans les deux cannebergières n'ont pas révélé de signes évidents de dégâts causés par d'autres parasites des canneberges. La cécidomyie des pousses d'atocas, Dasyneura vaccinii (Smith), n'était pas présente dans les échantillons recueillis aux deux endroits.