Résumé: Ce projet a évalué l'effet de la pente sur la distribution des nutriments dans deux champs de pomme de terres sous terrasses et sous travail conventionnel dans le sens la pente. Les deux champs couvraient 21.6 ha et avaient une pente moyenne de 2 à 10% et de longueur supérieure à 150 m. En 2003, le champ sous terrasses était cultivé en grains alors que l'autre était pour moitié sous pomme de terre et sous Raygrass pour l'autre moitié (100 m x 450 m pour chaque culture). Les échantillons de sol prélevés à l'automne 2003 suivant un quadrillage de 50 m x 50 m ont été testés en éléments nutritifs. L'échantillonnage pour l'analyse granulométrique et la teneur en matière organique a été fait suivant un quadrillage de 50 m x 100m. Les résultats ont été utilisés pour cartographier les sols selon leurs caractéristiques chimiques et physiques et pour calculer les semivariogrammes associés à leur variabilité au sein du champ. Tous les points du quadrillage d'échantillonnage ont été géoréférencés. Dans le champ en terrasses, le pH, le phosphore, le potassium, le calcium et le magnésium ont respectivement varié de 5.5 à 6.4, 64 à 271 ppm, 83 à 179 ppm, 562 à 1716 ppm et 63 à 159 ppm. La matière organique a varié de 0.9 à 4.1% alors que les pourcentages de sable, limon et argile ont varié respectivement de 22.2 à 46.1, 39.4 à 54.2% et 12.5 à 24.1% ; la texture moyenne était un loam. Des résultats globalement similaires ont été obtenus dans le champ conventionnellement travaillé. Les semivariogrammes des éléments nutritifs du sol ont montré des distances de séparation (pas d'échantillonnage) variant de 200 à 225 m. Ce résultat semble conforme à la taille moyenne de 5 ha recommandée comme unité d'échantillonnage du sol. Le krigeage ordinaire suivi de la cartographie des éléments nutritifs du sol n'ont détecté aucun effet de la topographie sur la distribution de ces éléments dans le champ en terrasses. Cependant, l'échelle d'échantillonnage (50 m x 50 m) a pu masquer la variabilité du champ en niveaux de nutriments. Malgré cela, des niveaux peu élevés en ont été mesurés sur 50 m de large le long du chemin engazonné et dans la section de bas de pente. Dans le travail conventionnel, la distribution de la plupart des nutriments, sauf le phosphore, a été fonction de la culture (pomme de terre versus Raygrass) plutôt que de la position topographique. Le phosphore était tel que le plateau de haut de pente était plus riche que les versants. Le travail du sol en travers de la pente pourrait permettre une fertilisation phosphatée spécifique aux sections du champ déterminées le long de la pente. Toutefois, ces résultats restent à valider sur plusieurs champs.