Résumé: La qualité de l'eau d'irrigation peut être un facteur important pour l'industrie de la canneberge dès lors que des teneurs élevées de sels dans l'eau peuvent accroître la salinité du sol et ainsi réduire le potentiel de croissance et de production des plantes. Ce projet a évalué la qualité des eaux d'irrigation de 18 producteurs de canneberges à travers la province. Le projet devait aussi tester et valider l'utilisation en champ de l'instrument YSI de mesure de la conductivité électrique (CE) et de pH afin que les producteurs puissent l'utiliser, chacun individuellement, dans l'évaluation de la concentration de sels dans leur système d'irrigation. Des échantillons d'eau ont été prélevés dans les différentes sections du système d'irrigation, c'est-à-dire dans les rivières, les retenues d'eau et les canaux d'irrigation et de drainage. Dans les retenues, l'échantillonnage a été effectué en surface ( 30cm), à 1m et au fond du réservoir. Ainsi, 103 échantillons d'eau ont été pris et analysés pour leur CE, pH et leurs concentrations en ions dissous. La CE et le pH ont été également mesurés au champ en utilisant l'appareil YSI. Les résultats ont montré que la qualité physicochimique de l'eau d'irrigation est encore appropriée pour la production de la canneberge. La CE a varié de 30.0 microsecond cm-1 à 420.0 microsecond cm-1avec 130.0 microsecond cm-1 comme valeur de la CE au troisième quartile. En général, la CE augmente depuis le point de captage de la rivière jusqu'au canal d'irrigation pour décroître ensuite dans le canal de drainage. Cette diminution signifie qu'une certaine quantité de sels pourrait s'accumuler dans le sol du lit de plantation. L'appareil YSI peut être utilisé pour mesurer la CE de l'eau d'irrigation au moyen de l'équation de régression suivante : EC lab ( microsecond cm-1) = 1.0833 x (EC YSI) microsecond cm-1 + 14.399 microsecond cm-1 (R² = 0.94). En 2004, on accordait une attention particulière à quelques agriculteurs dont l'eau d'irrigation affichait un niveau de conductivité électrique de près ou au-delà de 400,00 microsecond cm-1, qui est le niveau maximal acceptable pour la plupart des cultures.