Résumé: Des essais en champ ont été menés en 2005 et 2006 à Florenceville, au Nouveau-Brunswick (Canada), afin d'évaluer l'efficacité du métalaxyl-m (Ridomil^MD Gold 480EC) et du phosphite (Phostrol^MD) appliqués en bandes à la plantation contre la pourriture rose (Phytophthora erythroseptica Pethyb.) chez des pommes de terre (Solanum tuberosum L.) Shepody et Russet Burbank. L'inoculum, obtenu à partir d'un isolat de P. erythroseptica sensible au métalaxyl m présent, au Nouveau-Brunswick, a été appliqué sous forme de bouillie de vermiculite, en bandes à la plantation, et sous forme de mouillage du sol au pied des plants avec des zoospores de P. erythroseptica à la fin aout. Après la récolte, les tubercules montrant des symptômes de pourriture rose ont été comptés et pesés, et le nombre et le poids ont été exprimés en pourcentage du poids total et du nombre total des tubercules. Le métalaxyl-m appliqué en bandes a été beaucoup plus efficace que le phosphite contre la pourriture rose. Le pourcentage moyen des tubercules infectés, exprimé en pourcentage du poids total des tubercules, était de 1,5 % (en 2005) et de 1,2 % (en 2006) pour les parcelles traitées avec du métalaxyl-m, et de 9,6 % (en 2005) et de 2,8 % (en 2006) pour les parcelles traitées au phosphite, soit un pourcentage semblable à celui obtenu dans les parcelles témoins non inoculées, non traitées avec un fongicide. Le pourcentage moyen des tubercules infectés, exprimé en pourcentage du nombre total de tubercules, était de 1,7 % (en 2005) et de 1,3 % (en 2006) pour les parcelles traitées avec du métalaxyl-m, et de 10,1 % (en 2005) et de 3,1 % (en 2006) pour les parcelles traitées au phosphite. L'incidence de la maladie était beaucoup plus élevée avec la technique d'inoculation en fin de saison (les moyennes respectives en 2005 et 2006 étaient de 9,9 % et de 3,8 % de tubercules infectés, selon le poids, et de 10,6 % et de 3,9 %, selon le nombre) qu'avec la méthode d'inoculation en bandes (les moyennes respectives en 2005 et 2006 étaient de 3,3 % et de 0,7 %, selon le poids, et de 3,7 % et de 1,3 %, selon le nombre). Le cultivar Shepody était beaucoup plus sensible à la pourriture rose (9,9 % et 3,3 % des tubercules infectés, selon le poids, en 2005 et 2006 respectivement, et de 10,6 % et 3,9 %, selon le nombre) que le cultivar Russet Burbank (les moyennes respectives en 2005 et 2006 étaient de 3,4 % et de 1,2 %, selon le poids, et de 3,7 % et 1,2 %, selon le nombre). Nos résultats indiquent que le métalaxyl appliqué en bandes à la plantation est une option viable pour le contrôle de la pourriture rose causée par des souches de P. erythroseptica sensibles au métalaxyl, alors que le phosphite était inefficace.