Agriculture, Pêche et Aquaculture
 
Ministère de l'Agriculture, l'Aquaculture et des Pêches
New Brunswick's Provincial Flower:  The  Violet  (Viola  cucullata) New Brunswick's Provincial Bird:  The  Chickadee  (Parus  atricapillus)
  Lutte intégrée contre les parasites - agents de lutte biologique compatibles contre le varroa chez les abeilles domestiques




David Boyle1

Partenaire: Association des Apiculteurs du Nouveau-Brunswick

Résumé: L'acarien varroa (Varroa destructor, Acari : Varroidae) constitue un grave problème pour les apiculteurs, car le taux de survie des ruches infestées par l'acarien est faible. Des ouvrages indiquent que les champignons pathogènes (CP) représentent un agent biologique efficace contre l'acarien. Toutefois, les résultats préliminaires ont révélé que seulement quelques souches des nombreuses espèces de CP évaluées (Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae, Hirsutella thompsonii or Lecanicillium sp.) pouvaient pousser à la température de 35 0C, soit la température courante dans le nid à couvain des ruches où l'acarien se reproduit. Un examen exhaustif a permis de sélectionner un sous-ensemble de CP thermotolérant qui pourrait pousser et produire des spores dans les ruches. D'autres analyses in vitro ont montré un sous-ensemble plus petit (cinq isolats) qui a détruit des acariens présents sur les abeilles et dans le couvain tout en ayant un effet minime sur les abeilles immatures ou matures. Diverses matières pouvant être porteuses de spores ont été analysées. On pensait que des spores de CP ajoutées à la cire gaufrée pourraient peut-être envahir les alvéoles. Toutefois, les matières antifongiques non polaires associées à la cire (et à la propolis) compromettent vraisemblablement l'efficacité de cette approche puisque ces composées se propagent dans les cires et les huiles. L'inoculum devrait probablement être incorporé sous forme de spores sèches ou de spores incorporées dans des excipients aqueux (non polaires). On a réalisé des essais à petite échelle (non répétés) des CP les plus prometteurs dans deux « mini-ruches » infestées de varroas, et elles renfermaient deux cadres à couvain et environ 500 abeilles chacune. Elles ont été placées dans un incubateur pendant que le couvain se développait, et l'on a servi de l'eau sucrée aux abeilles par le dessus du cadre. Un grillage placé sur le fond retenait les abeilles, permettait la ventilation et laissait les acariens tomber sur une plaque collante afin qu'on puisse les dénombrer. Un mélange de spores provenant des cinq isolats de CP prometteurs a été pulvérisé sur les cadres et les abeilles d'une mini-ruche, et une préparation de CP autoclavée (inactive) a été pulvérisée dans l'autre. La chute d'acariens dans les deux ruches a augmenté sensiblement après l'inoculation. Quelques acariens de la ruche traitée aux CP étaient infectés par M. anisopliae, et deux isolats morphologiquement distincts ont été récupérés. On présume que ces CP étaient tolérants pour la ruche et pathogènes pour les acariens. La survie des adultes et la sortie des abeilles des alvéoles étaient semblables dans les deux ruches, et les CP n'ont pas eu d'effet négatif notable. Ces essais limités de mini-ruches ont fourni certaines données, mais il faut réaliser des essais répétés à long terme sur les isolats dans des conditions naturelles pour déterminer si ces isolats de CP peuvent détruire les varroas dans les ruches. On peut s'adresser à la souchotèque de la société MicroBiologicals pour obtenir des souches de champignons pathogènes qui conviendraient pour ces essais.


1Maritime MicroBiologicals, Inc. 24, rue Parker, Truro, Nouvelle-Écosse, B2N 3R1
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