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À propos du projet
Face à un système de soins de santé surchargé et surmené, aux longues heures d’attente aux urgences et aux difficultés à programmer un rendez-vous avec un généraliste, la nécessité de libérer des lits et du personnel hospitaliers est plus urgente que jamais. Cela est particulièrement vrai au Nouveau-Brunswick où, selon les estimations, 21,2 % des patients hospitalisés n’ont pas besoin d’être à l’hôpital. Ces patients sont connus sous le nom de patients en niveau de soins alternatif (NSA). Ils n’ont plus besoin des soins de courte durée des hôpitaux, mais ne peuvent pas être libérés pour des raisons médicales, car ils ont besoin que des services soient mis en place avant de pouvoir retourner en sécurité chez eux ou en milieu communautaire. Les patients NSA sont souvent des aînés qui attendent d’être placés dans un établissement de soins de longue durée adapté à leurs besoins, et la prolongation de leur hospitalisation fait qu’il y a moins de lits disponibles, que les coûts liés aux hospitalisations sont plus élevés, et qu’il faut plus de ressources et de temps en personnel. Il est donc important de trouver des moyens de gérer les cas NSA dans les hôpitaux afin d’alléger le fardeau du système de santé. Comme le Nouveau-Brunswick affiche l’un des taux de patients NSA les plus élevés du Canada (21,2 % par rapport à la moyenne nationale de 16,3 %), ce défi constitue une priorité pour le gouvernement provincial. Ce programme pilote a fourni des ressources supplémentaires aux foyers de soins spécialisés de la région de Moncton pour faciliter la transition des patients NSA des hôpitaux de la région de Moncton vers ces foyers, où ils attendaient ensuite d’être transférés dans un établissement de soins de longue durée. Durant ses deux premières saisons d’activité, entre octobre 2018 et mars 2020, 54 patients NSA ont été transférés de l’hôpital de Moncton et de l’hôpital Georges-L.-Dumont vers des lits vacants de foyers de soins spécialisés, où ils ont attendu d’être transférés vers un établissement de soins de longue durée. À l’aide d’une analyse économique, les chercheurs chargés de cette étude ont examiné l’effet de ce programme en termes de disponibilité de lits d’hôpital et d’économies financières afin de voir comment ce programme pourrait permettre de remédier au problème des soins hospitaliers prodigués aux patients NSA s’il était déployé à l’échelle de la province.
Conclusions et leçons apprises
- Dans l’ensemble, les responsables de cette étude ont découvert que la mise en œuvre d’un programme pilote visant à faciliter le transfert de patients NSA de deux hôpitaux de la région de Moncton vers un foyer de soins spécialisés avait eu des retombées positives, car elle avait permis de libérer des lits d’hôpital pour d’autres patients tout en réduisant les coûts hospitaliers inutiles.
- Au-delà des économies de coût, il est aussi probable que les patients NSA transférés dans un foyer de soins spécialisés reçoivent des soins plus appropriés, tandis que les longues hospitalisations risquent de provoquer une détérioration de leur état de santé.
Recommandations
- Il faut que des études supplémentaires examinent d’autres types d’impact que le programme pourrait avoir pour mieux comprendre comment le programme pilote influe sur la prestation des soins de santé et les résultats des patients.
- Par exemple, comment le transfert vers un foyer de soins spécialisés influence le traitement des patients NSA
- Est-ce que les patients transférés affichent des taux de ré-hospitalisation aux soins de courte durée différents de ceux des patients qui demeurent hospitalisés.
Lisez les résultats du projet (PDF 204 Ko)