Récipiendaires de l’Ordre du Nouveau-Brunswick 2024

L'Ordre vise à reconnaître des résidents actuels du Nouveau-Brunswick, ou d'anciens résidents de longue durée, qui ont accompli des réalisations peu communes dans tout domaine et qui ont contribué de façon exceptionnelle au mieux-être de la province et de sa population sur le plan social, culturel ou économique.

Kassim Doumbia, maire de Shippagan, est reconnu par les gens de sa communauté, de la Péninsule acadienne et du Nouveau-Brunswick pour son entregent, sa personnalité joviale et son sens du leadership, mais surtout pour son rôle d’ambassadeur exceptionnel en raison de ses efforts soutenus envers le développement économique, social et communautaire de la région.

Originaire de la Côte d’Ivoire et ayant grandi au Sénégal, M. Doumbia est arrivé au Nouveau-Brunswick pour poursuivre des études à l’Université de Moncton. Il s’est établi dans la Péninsule acadienne en 2007, et il a rapidement laissé sa marque dans diverses sphères d’activités, notamment au niveau politique. En 2010, il est devenu adjoint politique à la campagne de Paul Robichaud, qui a par la suite été nommé ministre et vice-premier ministre provincial. Élu en tant que conseiller municipal en 2012 ainsi qu’à titre de maire adjoint en 2016 et de maire en 2021, M. Doumbia est rapidement devenu une source d’inspiration et un modèle d’intégration pour les nouveaux arrivants et tous les gens du Nouveau-Brunswick.

Peu de temps après son arrivée au Nouveau-Brunswick, M. Doumbia s’est bâti une réputation de personne intègre et à l’écoute des gens, notamment en occupant des postes au sein d’organisations communautaires de façon bénévole. Il a été membre du Conseil de l’Université de Moncton; vice-président de la Société nationale de l’Acadie; ainsi que cofondateur et président du Comité d’accueil, d’établissement et d’intégration des nouveaux arrivants de la Péninsule acadienne pendant neuf ans. Il a aussi assumé le rôle de délégué jeunesse du Nouveau-Brunswick au XIIe Sommet de la Francophonie à Québec, au XIVe Sommet de la Francophonie à Kinshasa (en République démocratique du Congo), ainsi qu’au Forum mondial de la langue française à Liège (en Belgique).

En plus d’être maire, il occupe aujourd’hui les postes de président de la Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne et de premier vice-président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick.

Son parcours exceptionnel depuis son arrivée, il y a 24 ans, lui a valu d’être reconnu et de faire partie des 50 leaders de moins de 40 ans du Canada Atlantique de l’organisme 21 inc.

Kassim Doumbia reçoit l’Ordre du Nouveau-Brunswick en reconnaissance de sa contribution à l’inclusion des personnes issues de l’immigration; de son bénévolat; et de son dévouement envers la croissance économique, l’effervescence culturelle et communautaire ainsi que la participation des jeunes au sein de leur communauté.

Militante dévouée, féministe et lobbyiste d’expérience, Carmen Gibbs est une femme d’une grande compassion, dotée d’une soif de justice sociale et d’égalité. Avec détermination, elle s’est vouée à construire une société plus équitable en travaillant à la protection des droits linguistiques des Acadiens et des Acadiennes, à la lutte contre la pauvreté, à la protection des droits des femmes et des artistes, ainsi qu’à l’amélioration de l’accès au logement décent et à des services de garderie.

À titre de directrice générale de l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick depuis mars 2001, elle a grandement contribué au milieu associatif culturel et communautaire de la province. Elle a organisé les États généraux des arts et de la culture entre 2004 et 2009 et a coordonné l’un des plus grands projets de société de l’Acadie, soit la mise en œuvre de la Stratégie globale pour l’intégration des arts et de la culture dans la société acadienne. Ce travail l’a d’ailleurs amenée à co-présider le comité permanent qui rallie les acteurs principaux de la province autour du projet éducatif acadien, nommé la Table de concertation des arts et de la culture en éducation.

Grâce à son leadership, à sa rigueur intellectuelle et à sa capacité à mobiliser les bonnes intervenantes et les bons intervenants lors du Forum sur le statut de l’artiste qui s’est déroulé à Shippagan en 2013, Mme Gibbs s’est trouvée à l’avant-plan avec des artistes de la communauté acadienne, anglophone et des Premières Nations afin de trouver des solutions pour améliorer le statut et les conditions socioéconomiques des artistes de la province. Elle a aussi exercé une grande influence sur le développement et l’adoption de la politique culturelle et de la politique du livre du Nouveau-Brunswick, ainsi que sur le développement des arts et de la culture dans la francophonie canadienne, entre autres, en siégeant au conseil d’administration de la Fédération culturelle canadienne-française et au Comité consultatif sur la programmation de TV5 Unis.

En gardant toujours à l’esprit de faire rayonner les artistes, elle est devenue productrice des Éloizes, un événement culturel qui a lieu tous les deux ans et qui reconnaît le travail des artistes de l’Acadie dans son ensemble.

Carmen Gibbs reçoit l’Ordre du Nouveau-Brunswick en reconnaissance de son profond engagement et de son parcours exceptionnel, de son esprit collaboratif et de son profond désir d’outiller l’ensemble des organismes de la société civile du Nouveau-Brunswick afin qu’ils puissent œuvrer au développement d’une société plus ouverte, vibrante et juste.

Robert K. Irving, coprésident-directeur général de J.D. Irving Ltd., est un chef d’entreprise, pilier de la communauté et philanthrope respecté. Depuis de nombreuses années, il joue un rôle actif dans les initiatives de développement économique régional à titre de promoteur, de conférencier et de contributeur.

En 1977, après avoir obtenu un baccalauréat en administration des affaires de l’Acadia University, M. Irving a commencé à participer aux activités de l’entreprise à Moncton. Au fil des ans, il a mis sur pied et développé avec succès des entreprises dans divers secteurs, notamment les produits de consommation, la transformation des aliments, l’agriculture et le transport. Fervent champion de la communauté d’affaires de Moncton, M. Irving a participé à de nombreuses initiatives de développement économique. Il a d’ailleurs été le président fondateur du Conseil de leadership économique de la Corporation de développement économique 3+, qu’il a présidé pendant plusieurs années.

M. Irving a mené des campagnes de financement à l’appui de diverses causes telles que les jeunes, les soins de santé, les enjeux sociaux, les sports récréatifs, les centres de services communautaires et les arts du spectacle. De plus, il a présidé l’initiative Encore, Spotlight on the Future (Encore, pleins feux sur l’avenir) du Théâtre Capitol, coprésidé la campagne de financement Learning for Life (Apprendre pour la vie) du Holland College et dirigé de nombreuses campagnes de financement pour la Fondation des Amis de L’Hôpital de Moncton, qui ont permis de recueillir plus de 20 millions de dollars.

Ses entreprises ont versé de généreux dons à des groupes communautaires, notamment au Centre pour femmes et enfants YW Jean E.S Irving, à Moncton Headstart et au Centre Mieux-être Atlantique. Les entreprises J.D. Irving de la région de Moncton sont également de principaux donateurs de l’organisme Food DEPOT Alimentaire, au nom duquel il appuie la livraison de produits alimentaires tout en recueillant et en donnant plus d’un million de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans la province.

Animé depuis toujours par la conviction de l’importance des jeunes, de l’éducation et de la littératie, M. Irving soutient activement Repaire jeunesse de Moncton et le programme Partners Assisting Local Schools dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. En 1996, il a fondé le Club de hockey Les Wildcats de Moncton ainsi qu’un programme de formation et de développement personnel pour les jeunes joueurs de hockey.

Ses entreprises accordent chaque année de nombreuses bourses et recrutent des étudiants canadiens et étrangers des universités et collèges du Nouveau-Brunswick, leur proposant des programmes coopératifs et des possibilités d’emploi après l’obtention de leur diplôme.

Les contributions de M. Irving lui ont valu de nombreuses distinctions. Il a entre autres reçu le Builder of Youth Lifetime Achievement Award du Repaire jeunesse de Moncton (2011), il a été nommé membre Paul Harris par les clubs Rotary du Grand Moncton (2014) et il a été intronisé au Temple de la renommée des affaires du Nouveau-Brunswick (2014). Il a obtenu le prix du champion de l’alphabétisation de la Literacy Coalition of New Brunswick (2016) et le prestigieux prix Paul Harris Fellowship, décerné à l’occasion du 100e anniversaire de quatre clubs Rotary (2020). Il a également été investi de l’Ordre de Moncton (2020), avant d’être admis au Temple canadien de la renommée agricole (2023).

M. Irving vit à Moncton avec son épouse, Jill. Le couple a quatre enfants adultes et deux petits-enfants.

Robert K. Irving reçoit l’Ordre du Nouveau-Brunswick en reconnaissance de son profond et indéfectible engagement communautaire, de sa générosité et de sa contribution exceptionnelle à l’essor de sa collectivité et de sa province.

Historien spécialisé en art et en architecture, conservateur, éducateur, artiste et architecte, John Leroux a favorisé une appréciation et une compréhension renouvelées de l’architecture et de la culture du Nouveau-Brunswick.

Il est titulaire d’un baccalauréat en architecture de l’Université McGill, d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia et d’un doctorat en histoire de l’Université du Nouveau-Brunswick. Il a travaillé au sein de cabinets d’architectes primés à Toronto, à Atlanta, à Saint John et à Fredericton, sa ville natale. Il a également enseigné au New Brunswick College of Craft and Design, à l’Université du Nouveau-Brunswick et à la St. Thomas University.

Au cours des 25 dernières années, il a été un ardent défenseur des bâtiments historiques et des paysages architecturaux du Nouveau-Brunswick, et un champion de la conception contemporaine pertinente. Il a piloté de nombreuses activités visant à susciter l’intérêt envers la préservation du patrimoine architectural de la province. Il a contribué à sauver d’importants sites historiques de la destruction, comme la maison York (l’ancienne Fredericton High School), l’édifice du Centenaire et la Charlotte Street School (désormais le Charlotte Street Arts Centre) à Fredericton, ainsi que la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption à Moncton. Membre de l’équipe de conception de nombreux bâtiments importants au Nouveau-Brunswick, il a également dirigé la restauration minutieuse de trésors provinciaux, tels que la gare de McAdam, la Chapelle-St. Anne of Ease à Fredericton et l’église anglicane St. Lawrence à Bouctouche.

Il a été bénévole au sein du Comité de sauvegarde du patrimoine de la Ville de Fredericton, du Comité consultatif sur les arts et la culture de Fredericton, du groupe de travail sur la politique culturelle provinciale et, plus récemment, il a participé à la conception et à la coordination de la rénovation d’un bâtiment historique du centre-ville de Fredericton en vue d’en faire un logement digne et abordable pour les sans-abri. Ces exemples démontrent sa volonté de partager ses connaissances et ses compétences professionnelles au profit de sa communauté et de sa province.

M. Leroux a remporté de nombreux prix pour des projets d’architecture et d’art public dans tout le Canada et a fait partie de l’équipe de la participation du Canada à la Biennale d’architecture de Venise en 2012. Ardent défenseur des arts et de la protection de l’architecture, il est l’auteur de 18 ouvrages sur l’architecture et la culture visuelle, dont Building New Brunswick: An Architectural History, et A Vision in Wood and Stone: The Architecture of Mount Allison University.

John Leroux reçoit l’Ordre du Nouveau-Brunswick en reconnaissance de sa vision, de son dévouement et de son engagement exceptionnels envers l’avenir de l’architecture et la protection des bâtiments historiques du Nouveau-Brunswick, ainsi que pour la passion dont il fait preuve en vue d’offrir une meilleure qualité de vie aux générations à venir.

Karen Taylor est animée par une grande volonté d’apprendre, par de solides valeurs et par un amour profond pour le Nouveau-Brunswick. Actuellement présidente du conseil d’administration de Service Nouveau-Brunswick, elle a siégé à de nombreux conseils bénévoles au cours de sa carrière professionnelle, souvent à titre de présidente.

À titre de directrice de l’éducation à la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick de 1989 à 2001, son sens aigu du leadership lui a permis de jouer un rôle prépondérant dans l’élaboration de politiques publiques provinciales visant l’inclusion et l’élimination de la discrimination fondée sur la race, le genre, l’orientation sexuelle, l’incapacité et l’âge. Elle s’est également révélée une précieuse ressource dans la lutte pour l’égalité des femmes et des hommes des Premières Nations. Elle a notamment aidé à porter le cas de Sandra Lovelace devant le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, ce qui a mené le Parlement à abroger un article discriminatoire de la Loi sur les Indiens.

Mme Taylor siège au conseil consultatif de la Faculté d’administration de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) depuis 2007, où elle défend avec ardeur les valeurs d’équité, d’égalité et de respect. En tant que membre et présidente du conseil exécutif des anciens étudiants de l’UNB, elle s’est employée à encourager les jeunes femmes en leur offrant des possibilités de réseautage, en soutenant leur accès à des rôles de direction, en cernant les besoins non comblés des étudiantes et en s’efforçant d’y répondre. Elle a aussi entrepris des projets bénévoles novateurs, dont la mise en œuvre d’un programme de simulation d’entrevue pour les étudiants. Au cours de son mandat au conseil des gouverneurs de l’UNB, de 2012 à 2016, elle a fait valoir le point de vue des femmes, la valeur des jeunes esprits passionnés et l’importance d’une saine gouvernance.

De 2010 à 2015, Mme Taylor a siégé au premier conseil des gouverneurs du New Brunswick Community College lorsqu’il est devenu une société d’État.

Après avoir pris sa retraite, elle est retournée dans sa ville natale de Woodstock, où elle a fondé un cabinet de consultation et travaillé avec des organismes tels qu’Énergie NB et la Galerie d’art Beaverbrook. En plus d’être la première présidente de Repaires jeunesse du Canada et de diriger la deuxième unité des Guides de Woodstock, elle continue de prêter main-forte à des organismes bénévoles de sa région afin qu’ils améliorent leur gouvernance et leur capacité à recueillir des fonds, comme elle l’a déjà fait pour la Fondation Muriel McQueen Fergusson. En 2023, elle a coécrit un livre intitulé Celebrating the Legacy of Golf and Curling in Woodstock, New Brunswick: The First 70 Years, dont les recettes ont été versées au fonds des legs du Woodstock Golf & Curling Club. Elle est également présidente de Grands Frères et Grandes Sœurs de Carleton-York et de la Kings Landing Foundation, en plus d’être membre de l’Andrew and Laura McCain Art Gallery.

Elle a reçu de nombreux prix pour son leadership en matière de bénévolat et ses contributions communautaires, dont le Celebration of Women Millennium Project Award;

la Médaille commémorative du Gouverneur général; le Silver Keystone Award; et le 2023 Citizen Recognition Arward de la Ville de Woodstock.

Karen O. Taylor reçoit l’Ordre du Nouveau-Brunswick en reconnaissance du dévouement dont elle a fait preuve toute sa vie envers la lutte contre l’injustice, l’amélioration de la vie de ses concitoyens et le soutien d’initiatives qui font de sa collectivité, de sa province et de son pays des lieux où il fait bon vivre.