Guide sur le bilinguisme à l’intention des employés

Découvrez comment les politiques sur la langue de service et la langue de travail sont mises en œuvre, ce que cela signifie pour le public et les employés gouvernementaux, et comment ces politiques favorisent la prestation de services de grande qualité tant en anglais qu’en français.

Comprendre la politique sur la langue de service

Au Nouveau-Brunswick, tous les services gouvernementaux sont offerts en anglais et en français. La politique sur la langue de service veille à ce que toute personne puisse choisir la langue officielle dans laquelle seront offerts les services gouvernementaux fournis par les ministères, les organismes, les secteurs de la santé, les sociétés de la Couronne, les institutions, ou même les organismes tiers embauchés par le gouvernement. Ainsi :

  • on vous informera dès le départ que les services peuvent être reçus en anglais ou en français. Le gouvernement utilise des affiches bilingues et accueille les gens dans les deux langues, que ce soit au téléphone ou en personne
  • tous les services, y compris les documents et le contenu en ligne, sont offerts dans les deux langues sans délai; vous pouvez choisir la langue que vous préférez
  • vous avez le droit de choisir la langue dans laquelle vous souhaitez communiquer avec le gouvernement et ses employés
  • vous avez le droit de changer votre choix de langue, mais cela pourrait créer un retard dans certains processus administratifs, par exemple les entrevues aux fins de dotation
  • vous pouvez vous attendre à recevoir des services dans la langue de votre choix partout au Nouveau-Brunswick. Il n’y a aucune exception, peu importe la taille de la population anglophone ou francophone de la région concernée

Comprendre la politique sur la langue de travail

La politique sur la langue de travail encourage les employés de la partie  des services publics du Nouveau-Brunswick (ministères et organismes) à utiliser tant l’anglais que le français au travail. Cette politique contribue à favoriser un environnement de travail bilingue où les employés peuvent maintenir et améliorer leurs compétences linguistiques tout en assurant la qualité de la prestation des services en anglais et en français. Ainsi :

  • les services liés au personnel et à la paie et les outils de travail seront offerts dans la langue officielle privilégiée par les employés
  • les employés peuvent communiquer avec les bureaux ou organismes centraux dans la langue de leur choix, et on les encourage à utiliser le français et l’anglais dans leurs tâches quotidiennes, que ce soit lors de réunions, de discussions avec des collègues, ou de la rédaction de documents
  • les surveillants n’ont pas à être bilingues; cependant, ils doivent communiquer avec les employés dans la langue choisie par ceux-ci. Si un surveillant n’est pas bilingue, il doit s’assurer que des processus sont en place afin que les employés puissent communiquer dans la langue de leur choix
  • les évaluations du rendement doivent se faire dans la langue officielle choisie par l’employé. Si le surveillant ne parle pas cette langue, il peut demander à une autre personne de l’aider comme son supérieur ou un représentant des Ressources humaines ou une autre personne considérée acceptable à la fois par l’employé et par le surveillant

Une approche d’équipe – des équipes bilingues, et non des individus

Le gouvernement utilise une approche en équipe pour la prestation de services de qualité dans les deux langues officielles. Ce ne sont pas tous les employés qui doivent être bilingues. Cependant, les employés travaillent dans des équipes fonctionnelles de façon que chacune d’elles puisse offrir des services dans l’une ou l’autre langue, selon les besoins. Ainsi :

  • les compétences linguistiques peuvent varier en fonction du rôle – certains employés peuvent avoir besoin d’une compétence étendue en lecture, en expression écrite, en communication orale et en écoute dans les deux langues, tandis que d’autres peuvent requérir seulement certaines compétences, comme la communication orale et l’écoute. Par exemple, si un employé traite avec des membres des deux groupes linguistiques, mais que la plupart des interactions sont orales, il est probable que l’employé ait seulement besoin de compétences en communication orale et en écoute dans la langue seconde; les compétences en lecture et en expression écrite ne seraient pas nécessaires
  • les postes ne sont pas expressément désignés comme bilingues ou unilingues – lorsqu’un employé bilingue quitte son poste, son remplaçant n’a pas nécessairement besoin d’être bilingue. Cela dépend de la capacité linguistique globale de l’équipe
  • tous les employés doivent offrir des services dans les deux langues – si un employé ne peut pas fournir le service dans la langue requise, un autre membre de l’équipe qui peut le faire doit venir apporter son aide
  • la capacité linguistique dépend du degré et du type d’interaction avec le public ou avec d’autres ministères – les équipes qui interagissent fréquemment avec des groupes divers ou qui offrent des services spécialisés auront peut-être besoin d’une capacité bilingue plus grande que les équipes dont le contact avec le public est minimal
  • il n’est pas obligatoire d’être bilingue pour travailler au gouvernement – chaque offre d’emploi spécifie les exigences linguistiques en fonction des besoins actuels de l’équipe; les possibilités varient donc selon la situation

Formation linguistique

Avant de décider si un employé peut recevoir une formation en langue seconde, il faut tenir compte de plusieurs facteurs. La priorité est accordée aux éléments suivants :

  • les services offerts au public en anglais et en français sont de qualité égale
  • les besoins critiques des organisations sont satisfaits pour offrir les services au public dans les deux langues officielles et pour maintenir leur capacité de poursuivre leurs activités comme l’indique leur profil linguistique
  • la formation linguistique pour le personnel visé fera partie intégrante de son perfectionnement professionnel et il aura la chance de suivre cette formation

Réunions bilingues

Les réunions ne doivent pas toujours être entièrement bilingues. Selon le nombre de participants à la réunion et leurs compétences linguistiques, les réunions peuvent être bilingues ou tenues en anglais ou en français. Les employés ne sont pas tenus d’utiliser une langue en particulier durant les réunions. En vertu de la politique, les employés peuvent choisir leur langue de préférence pour la communication, que ce soit l’anglais, le français ou les deux.

Choix de la langue dans laquelle se déroulera la réunion

Selon le nombre de participants à la réunion et leurs compétences linguistiques, les réunions peuvent être bilingues ou tenues en anglais ou en français. Les petites réunions, habituellement celles d’équipes de projet, d’unités de travail ou de directions, doivent se tenir de manière à encourager l’utilisation des deux langues officielles. Les organisateurs peuvent passer d’une langue à l’autre ou encourager les participants à s’exprimer dans la langue de leur choix.

Durant les grandes réunions, comme les réunions régionales, les réunions interministérielles, les réunions ministérielles annuelles, les séances de formation, les consultations publiques, etc., on doit toujours utiliser les deux langues officielles. À cette fin, il peut être utile de recourir à l’interprétation simultanée, à des animateurs bilingues, ou à des coprésidents anglophone et francophone. Des réunions distinctes dans chaque langue peuvent aussi être une option.

Si des réunions sont tenues séparément en anglais et en français, les ordres du jour doivent être distribués au préalable dans les deux langues. Après les deux réunions, il faudra faire traduire les procès-verbaux des deux réunions et les distribuer à tout le personnel afin que tous les employés reçoivent les mêmes renseignements. Il faut porter une attention particulière à toute question soulevée à l’une des réunions, mais qui ne l’a pas nécessairement été à l’autre réunion.

Rôle du président

Le président doit s’assurer que les participants peuvent communiquer dans leur langue de préférence et doit utiliser les deux langues dès le début de la réunion, ce qui encourage les gens à se sentir à l’aise d’utiliser la langue de leur choix.

Si un président n’est pas entièrement bilingue, on peut recourir à diverses options comme faire appel à un coprésident ou un interprète pour faciliter la communication dans les deux langues.

Lisez le guide pour en savoir plus sur la tenue de réunions bilingues efficaces (publication).

Rôle des participants

L’ouverture d’esprit des participants reposant sur l’acceptation des deux langues et sur le respect que tous méritent facilitera une utilisation accrue des deux langues officielles au travail.

Les participants bilingues peuvent aussi jouer un rôle clé dans la promotion de l’usage des deux langues officielles, en :

  • utilisant leur autre langue officielle plus souvent – cela encouragerait les participants de l’autre groupe linguistique à utiliser leur première langue officielle
  • faisant des présentations dans leur première langue officielle et en encourageant la discussion dans cette langue quand les circonstances le permettent
  • utilisant des termes simples et d’usage courant afin qu’il soit plus facile pour les participants de l’autre groupe linguistique de comprendre l’exposé et les questions

Être à l’aise avec l’utilisation d’une langue seconde

Pour participer à des réunions, les employés n’ont pas besoin de parler couramment leur langue seconde. Les efforts pour utiliser une langue seconde, même avec un accent ou des erreurs occasionnelles, sont appréciés et contribuent à favoriser un environnement bilingue. Les employés peuvent aussi répondre dans leur langue de préférence même s’ils comprennent l’autre langue, renforçant ainsi la communication bilingue.

Évaluer les efforts bilingues lors de réunions

Pour évaluer les progrès de la création d’un environnement bilingue, il faut obtenir la rétroaction des participants sur l’utilisation des deux langues. Consignez les éléments ayant bien fonctionné et les éléments à améliorer. Envisagez de demander à un participant d’agir à titre d’observateur et donnez une rétroaction après la réunion. Passez la progression en revue au fil du temps pour voir si les attitudes et les comportements s’améliorent. S’il y a des enjeux, discutez avec les participants pour trouver des solutions et encourager l’utilisation accrue de la communication bilingue.