Femmes, filles, personnes bispirituelles, transgenres et de genre diversifié + (FF2+ADA) autochtones disparues et assassinées

Informations et programmes sur les femmes, filles, personnes bispirituelles, transgenres et de genre diversifié + (FF2+ADA) autochtones disparues et assassinées.

Avertissement : Cette page aborde des sujets qui pourraient déranger certaines personnes. Si vous avez besoin d’un soutien immédiat, n’hésitez pas à utiliser la ligne de soutien nationale et indépendante offerte gratuitement en tout temps aux personnes FF2+ADA : 1-844-413-6649. Ce service est offert en anglais, en français, en cri, en anishinaabemowin (ojibwé) et en inuktitut.

Réclamer notre pouvoir et notre place : le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a commencé officiellement en 2016 et avait pour but d’enquêter et de faire rapport sur les causes systémiques de toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles autochtones.

Le rapport final de l’Enquête publié en 2019 révèle que les violations persistantes et délibérées des droits de la personne et des droits des Autochtones, et les abus qui en découlent, sont à l’origine des taux effarants de violence envers les femmes, les filles et les personnes bispirituelles, transgenres et de genre diversifié+ (WG2STGD+) autochtones. Le rapport comprend 231 appels à la justice s’adressant aux gouvernements, aux institutions, aux fournisseurs de services sociaux, à l’industrie et à l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.

Consultez le site Web de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées pour en apprendre davantage.

Journée de la robe rouge et le REDress Project

La Journée nationale de sensibilisation aux personnes 2ELGBTQQIA+ est également connue sous le nom de Journée de la robe rouge. Elle a lieu chaque année, le 5 mai, et tire son nom du REDress Project.

En 2010, l’artiste métisse Jamie Black a commencé le REDress Project. Le mot « redress » signifie demander réparation ou réparer un tort. Ce projet a commencé comme une exposition d’art dans laquelle des centaines de robes rouges ont été suspendues dans des endroits publics pour que les gens n’oublient pas les femmes et les filles des Premières Nations, les Métisses et les Inuites qui ont perdu la vie en raison de la violence genrée. Le projet de Jamie Black a suscité une attention nationale et internationale et a inspiré un mouvement de changement.

REDress exposition de Jamie Black (seulement disponible en anglais)

Projet de la Poupée sans visage

Le Projet de la Poupée sans visage, lancé par l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) en 2012, est une initiative artistique qui repose sur le projet de la Poupée ange de Gloria Larocque. L’objectif principal est de faire connaître davantage le problème omniprésent chez les personnes 2ELGBTQQIA+ au Canada.

Chaque poupée créée dans le cadre du projet représente une femme, une fille ou une personne bispirituelle, transgenre ou de genre diversifié+ qui est malheureusement devenue une victime « sans visage » d’un crime haineux. Même si les poupées ont chacune leurs caractéristiques, l’absence de visage les unit dans un collectif qui représente les innombrables victimes.

En utilisant les arts, le projet vise à mettre en évidence les taux élevés de violence et les défis systémiques que les personnes WG2STGD+ autochtones doivent relever, mettant ainsi l’accent sur le besoin de reconnaissance, de justice et de soutien pour ces personnes et leurs collectivités.

Renseignements supplémentaires sur les personnes FF2+ADA

Bien que les filles autochtones ne représentent qu'une petite partie de la population totale du Canada, elles sont beaucoup plus nombreuses à être victimes d'homicides. Les filles autochtones de 18 ans et moins sont plus susceptibles d’être portées disparues que les filles non autochtones du même âge.

L’enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles, transgenres et de genre diversifié+ autochtones disparues et assassinées révèle que les filles autochtones sont souvent la cible d’exploitation sexuelle et de trafic sexuel et que plusieurs d’entre elles sont amenées loin de leur domicile et collectivité et sont soumises à des situations d’exploitation.

La surreprésentation des filles autochtones dans le système de bien-être à l’enfance est également un facteur important qui explique pourquoi elles sont vulnérables à la violence et à l’exploitation. Les filles autochtones sont placées dans des familles d’accueil bien plus souvent que les enfants non autochtones, alors qu’elles ne représentent qu'une petite partie de la population totale d’enfants.

Les femmes autochtones sont agressées sexuellement au moins trois fois plus souvent que les femmes non autochtones, et la plupart des femmes et des enfants victimes de traite au Canada sont des Autochtones. De plus, 47 % des femmes ou des filles autochtones âgées de 15 ans ou plus qui ont été assassinées entre 2015 et 2020 ont été tuées par un partenaire intime.

Les facteurs qui influencent la disparition des peuples autochtones WG2STGD+ au Canada comprennent :

  • manque de données et d’attention
  • discrimination systémique
  • marginalisation économique
  • stéréotypes et préjugés
  • traumatisme historique
  • manque d’accès aux services

Les Canadiens non autochtones qui souhaitent aider peuvent :

  • être à l’écoute des voix autochtones et les amplifier
  • centrer les connaissances et les perspectives autochtones
  • outiller les survivantes
  • reconnaître et aborder les répercussions historiques et en cours de la colonisation et du racisme systémique
  • prendre le temps de s’informer sur la crise que vivent les personnes FF2+ADA
  • appuyer des initiatives autochtones
  • faire des dons à des organismes qui aident les communautés autochtones
  • utiliser leur privilège de lutter en faveur d’un changement systémique qui règle les principales causes de la violence faite aux personnes WG2STGD+ autochtones
  • appuyer une approche intersectorielle pour régler la crise que vivent les personnes FF2+ADA en reconnaissant et en abordant le fait que les expériences vécues varient selon des facteurs tels que l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et la situation socioéconomique