Surveillance de la qualité de l’air

On vérifie la qualité de l’air en examinant l’air ambiant, c’est-à-dire l’air extérieur normal. Ce n’est pas la même chose que de vérifier la pollution provenant de sources telles que les cheminées ou l’air à l’intérieur des bâtiments. Le Nouveau-Brunswick compte de nombreuses stations qui mesurent en permanence la qualité de l’air extérieur.

La surveillance de la qualité de l’air au Nouveau-Brunswick se fait en partenariat entre les gouvernements fédéral et provincial. Le gouvernement fédéral fournit au ministère provincial de l’Environnement et des Gouvernements locaux du matériel de surveillance et une base de données nationale centralisée pour les informations recueillies. Le Ministère déploie et entretient le matériel, exploite les stations, effectue les étalonnages nécessaires et veille à l’exactitude des données. Les exploitants de grandes installations industrielles sont également tenus de participer à la surveillance de la qualité de l’air en tant que condition d’agrément réglementaire au titre de la Loi sur l’assainissement de l’air.

Environnement et Changement climatique Canada joue un rôle d’encadrement pour veiller à ce que les moniteurs du Ministère soient correctement entretenus et à ce que les données soient exactes. De même, le Ministère vérifie et valide l’état des stations gérées par l’industrie pour s’assurer de l’exactitude de leurs données. Les problèmes de qualité des données sont rares, mais ils sont traités immédiatement, le cas échéant.

Le choix des sites et des emplacements des stations repose sur plusieurs facteurs, notamment la géographie, la répartition de la population, ainsi que l’emplacement et le type des principaux émetteurs industriels. Pour cette raison, la surveillance est accrue dans certaines régions de la province, tandis que d’autres régions ne sont pas surveillées.

Le Nouveau-Brunswick a été séparé en trois zones atmosphériques, correspondant à des régions géographiques comportant des profils de qualité de l’air et des défis semblables. Ces zones contribuent à orienter les mesures de gestion en mettant en évidence les problèmes et les possibilités à l’échelle régionale.

La zone atmosphérique du Nord englobe le littoral nord du Nouveau-Brunswick et la majeure partie de la frontière de la province avec le Québec. Il s’agit d’une région principalement rurale, qui compte quelques villes et villages. La plus grande collectivité qui s’y trouve est celle de Bathurst, qui compte une population d’environ 12 000 personnes.

Comme elle ne compte pas de grand centre urbain, cette zone est à l’abri de bon nombre des problèmes de qualité de l’air que connaissent les grandes villes, comme le smog engendré par une circulation dense.

Cette zone atmosphérique abrite les principaux émetteurs industriels d’Atholville (usine de pâte à papier d’AV Group) et de Belledune (centrale d’Énergie NB à Belledune). Ces installations émettent divers polluants atmosphériques, dont de l’anhydride sulfureux, du dioxyde d’azote et des matières particulaires fines, qui peuvent avoir une incidence sur la qualité de l’air dans les collectivités avoisinantes et dans la région en général. La centrale électrique d’Énergie NB à Belledune est actuellement le deuxième plus important émetteur d’anhydride sulfureux de la province.

Il y a des stations de surveillance de la qualité de l’air maintenues par les industries à Atholville et à Belledune, de même qu’une station du Ministère à Bathurst. Le tableau suivant livre des détails sur les stations de surveillance de la qualité de l’air situées dans la zone atmosphérique du Nord, notamment leur exploitant, leur emplacement et les polluants atmosphériques particuliers dont elles assurent la surveillance :

La zone atmosphérique du centre est la plus grande des trois zones. Elle abrite cinq grands centres de population : Moncton, Dieppe, Fredericton, Miramichi et Edmundston. La plus grande de ces collectivités est celle de Moncton, dont la population est d’environ 79 000 personnes. Ces villes peuvent connaître des problèmes de qualité de l’air typiques des grands centres urbains, comme l’impact combiné des véhicules, des maisons, des entreprises, etc.

Il existe plusieurs grands émetteurs de polluants atmosphériques dans cette région, dont l’usine de pâte à papier d’AV Group à Nackawic, celle de la Twin Rivers Paper Company à Edmundston et l’usine fabriquant des panneaux de copeaux orientés de Produits forestiers Arbec à Miramichi. Ces installations peuvent notamment émettre de l’anhydride sulfureux, du dioxyde d’azote, des matières particulaires fines, des composés soufrés réduits et des composés organiques volatils. Ces installations peuvent entraîner des répercussions sur la qualité de l’air à l’échelle locale et régionale.

Des stations de surveillance du Ministère sont exploitées à Moncton, à Fredericton, à Miramichi et à Edmundston pour assurer la couverture de ces grands centres de population. Des stations gérées par l’industrie sont exploitées à Edmundston, à Nackawic et à Miramichi. Le tableau suivant livre des détails sur les stations de surveillance de la qualité de l’air situées dans la zone atmosphérique du centre, notamment leur exploitant, leur emplacement et les polluants atmosphériques particuliers dont elles assurent la surveillance :

La zone atmosphérique du Sud englobe une grande part du littoral sud du Nouveau-Brunswick le long de la baie de Fundy et longe la frontière du Maine vers l’ouest. Elle abrite la ville de Saint John, la deuxième plus grande ville de la province avec une population, qui compte environ 71 000 habitants.

La ville de Saint John est un centre industriel majeur pour la province. Divers émetteurs industriels s’y trouvent, y compris la raffinerie d’Irving Oil Ltd, les usines de pâte et papier Irving Pulp and Paper Ltd. et Irving Paper Ltd. La ville subit aussi les répercussions de la circulation maritime, perceptibles sur la qualité de l’air, en raison d’un port industriel actif et de son terminal de croisières. Combinées, ces sources émettent des matières particulaires fines, de l’anhydride sulfureux, du dioxyde d’azote, des composés soufrés réduits et des composés organiques volatils. La zone atmosphérique est également touchée par l’usine Lake Utopia Paper de J.D. Irving Ltd. et par le plus grand émetteur d’anhydride sulfureux du Nouveau-Brunswick, la centrale de Énergie NB, Centrale thermique de Coleson Cove. 

La qualité de l’air dans la ville de Saint John et la région environnante est la plus surveillée dans la province. 

La ville compte quatre stations de surveillance de la qualité de l’air et 10 stations gérées par l’industrie. En particulier, deux stations de la ville comprennent une surveillance régulière des composés organiques volatils en raison de la présence de la raffinerie de pétrole et d’infrastructures et industries connexes. D’autres stations gérées par l’industrie sont exploitées près de la centrale de Coleson Cove et de l’usine de papier de J.D. Irving Ltd. dans le secteur d’Utopia d’Eastern Charlotte.

Le Ministère exploite également une station à Saint Andrews pour suivre les polluants à un endroit où il n’y a pas de grands émetteurs à proximité. Cette station constitue un point de comparaison de fond pour les autres stations du réseau. Elle permet également de suivre l’influence de la pollution provenant d’autres régions du monde. Le tableau suivant livre des détails sur les stations de surveillance de la qualité de l’air situées dans la zone atmosphérique du Sud, notamment leur exploitant, leur emplacement et les polluants atmosphériques particuliers dont elles assurent la surveillance :

* Station exploitée par le GNB en partenariat avec Irving Oil Ltd.

En plus des répercussions des grands émetteurs, la qualité de l’air de toutes les zones atmosphériques du Nouveau-Brunswick subit les effets d’échelle locale de divers petits émetteurs industriels et commerciaux (usines de transformation du poisson, chaudières commerciales, carrières et sablières, ateliers de peinture, etc.)

Les vastes étendues de forêt du Nouveau-Brunswick peuvent produire du pollen à un niveau problématique durant les saisons chaudes, en plus d’être vulnérables aux incendies. Ces deux éléments peuvent nuire à la qualité de l’air à l’échelle locale et régionale.

La fumée provenant de la combustion du bois pour le chauffage résidentiel peut entraîner des répercussions sur la qualité de l’air pendant les saisons froides. De même, le brûlage en plein air (par exemple les feux de camp) pendant l’été peut nuire à la qualité de l’air local.

Toutes les zones atmosphériques du Nouveau-Brunswick sont touchées par des polluants transportés sur de longues distances (comme les matières particulaires fines et l’ozone) provenant d’autres régions du monde.