Comment aider

Lorsqu’une personne a un problème de jeu, il peut être difficile pour ses ami·e·s et les autres membres de sa famille de trouver de l’espoir pour l’avenir. Le counseling peut aider la personne à voir que les choses peuvent changer. Il peut aussi l’aider à voir les forces de sa famille et les mesures positives que ses proches prennent peut-être déjà.

Il est crucial de retirer la personne de l’environnement qui stimule les comportements liés au jeu pour un rétablissement rapide. Cela permet à la personne de réfléchir à l’impact du jeu sur elle et de reprendre le contrôle. Il s’agit donc souvent de se réorienter vers l’examen de sa situation financière, le rétablissement des relations familiales et la restauration de la confiance entre la personne et son ou sa partenaire.

Voici quelques mesures proactives pour aider une personne aux prises avec le jeu pathologique :

• déterminer s’il y a d’autres facteurs qui contribuent au degré élevé de besoin de la personne (p. ex. consommation de drogues ou d’alcool)
• l’encourager à suivre un cours du soir, à se joindre à un club ou à un groupe sportif, à faire du bénévolat ou à participer à des activités avec leur famille ou leurs amis, comme les personnes aux prises avec des problèmes de jeu jouent souvent seules et éprouvent une intense solitude
• établir un réseau de soutien composé de personnes qui ne jouent pas
• rechercher des groupes d’entraide (p. ex. Gamblers Anonymous, Gam-Anon)
• créer un plan financier pour aider la personne à s’établir un budget et à suivre ses dépenses
• annuler les cartes de crédit de la personne si elle effectue des avances de fonds ou si elle utilise ses cartes de crédit de façon irresponsable.

Assurez-vous de soulever le sujet lorsque vous avez de l’intimité et suffisamment de temps pour en discuter. La dépendance de quelque nature que ce soit entraîne souvent un sentiment de honte ou d’insécurité; ainsi, dites à la personne ce que vous ressentez tout en renforçant combien vous vous souciez d’elle :

• « Tu es mon·meilleur ami et je m’inquiète pour toi. Nous t’aimons et tu nous manques. »
• « Je me soucie de toi, et je ne veux pas que tu t’enlises. »

Il est important que le jugement ne fasse pas partie de la conversation. Dites simplement ce qui s’est passé. (P. ex. « Le mois dernier, tu m’as emprunté X $ et tu as également emprunté X $ à ma sœur, et tu ne nous as toujours pas remboursés. » Ou « Tu as dit que tu as utilisé l’argent pour de l’épicerie, mais en fait tu l’as dépensé pour le bingo et des billets à gratter. »)

La personne admettra peut-être qu’elle a un problème. Elle pourrait en faire fi, ne pas vouloir en parler avec vous ou se fâcher et être sur la défensive. Toutefois, elle pourrait être reconnaissante pour la possibilité d’exprimer ses sentiments et ses préoccupations. Essayez de l’écouter sans interruption ni remarques sarcastiques.

Si la personne décide qu’un changement est nécessaire, offrez de l’aider. Suggérez des façons de passer du temps ensemble qui n’impliquent pas de jeux de hasard, et élaborez un plan pour réduire ou cesser les activités de jeu. Faites preuve de compréhension et encouragez la personne. Il pourrait également être utile de participer à des séances de counseling avec elle.