Dépistage du cancer du col utérin

Découvrez comment le dépistage et la vaccination peuvent contribuer à prévenir le cancer du col utérin.

Pourquoi le dépistage et la vaccination contre le VPH sont importants

Le cancer du col utérin est une maladie que l’on peut prévenir. Le dépistage au moyen du test Pap a démontré une réduction de la mortalité due au cancer du col utérin. 

Presque tous les cas de cancer du col utérin sont causés par certains virus du papillome humain (VPH) à haut risque.  

Qui devrait faire un test de dépistage du cancer du col utérin

Les femmes, les hommes transgenres ou les personnes de genre divers âgés de 25 à 69 ans ayant un col utérin intact et qui ont déjà eu des relations sexuelles (y compris tout type de contact génital, avec ou sans pénétration vaginale) devraient faire un test de dépistage du cancer du col utérin (test Pap) tous les trois ans après trois résultats négatifs consécutifs.   

Les personnes qui ont reçu le vaccin contre le VPH ou qui sont ménopausées devraient également participer au dépistage du cancer du col utérin.  

Toutefois, certaines personnes présentant des circonstances particulières devraient passer des tests de Pap plus fréquemment, telles que  : 

  • les personnes qui ont été traitées pour des tests Pap anormaux ou un cancer invasif du col utérin 
  • les personnes souffrant de maladies qui diminuent leur réponse immunitaire. Par exemple, les personnes ayant subi une transplantation, les personnes séropositives et les personnes traitées par chimiothérapie 

Test Pap

Le test de Papanicolaou, ou test Pap, est l’outil principal utilisé pour le dépistage du cancer du col utérin. Il vise à détecter tout changement anormal dans les cellules du col utérin. On prévient ce type de cancer en détectant les cellules anormales et en les retirant. 

Comment le test Pap est fait

Un fournisseur de soins de santé fait le test dans son bureau ou dans une clinique. 

Il vous parlera d’abord du test Pap et de la façon de procéder. Ensuite il prélèvera des cellules du col utérin. Seulement quelques minutes suffisent pour faire un test Pap. 

Le test sera envoyé au laboratoire, où il sera examiné au microscope pour y détecter des changements anormaux. 

Enfin, votre fournisseur de soins de santé communiquera avec vous pour vous donner vos résultats. 

Pour en savoir plus sur le prélèvement d’un test Pap, consultez infotestpap.ca  

Quand commencer à faire un test Pap

Vous pouvez commencer à avoir des tests Pap à l’âge de 25 ans, si vous avez eu des rapports intimes (relations sexuelles, relations buccogénitales, contacts génitaux peau sur peau ou autres). 

(Exemple : première expérience sexuelle à 16 ans = premier test Pap à 25 ans). 

Si vous n’êtes pas active sexuellement à 25 ans, vous pouvez attendre trois ans après votre première expérience avant d’avoir votre premier test Pap. 

(Exemple : première expérience sexuelle à 25 ans = premier test Pap à 28 ans). 

Quand arrêter d’avoir des tests Pap

Si vous avez plus de 69 ans et avez eu des tests Pap réguliers sans anomalies durant les dix dernières années, vous pouvez probablement arrêter d’avoir des tests Pap. 

Cependant, si vous avez plus de 69 ans, mais n’avez jamais eu de test Pap, ne vous souvenez plus à quand remonte votre dernier ou présentez des symptômes comme des saignements anormaux, parlez de dépistage du cancer du col utérin à votre fournisseur de soins de santé primaires. 

Si vous avez cessé d’avoir vos menstruations, mais avez moins de 69 ans, vous devriez encore passer des tests Pap. Les statistiques montrent que les cas de cancer du col utérin sont plus fréquents chez les femmes de plus de 50 ans. 

Où faire un test Pap

Un test Pap est habituellement fait par un professionnel de la santé formé (médecin, infirmier·ère praticien·ne  ou infirmier·ère).  

Si vous n’avez pas de fournisseur de soins de santé primaires, sachez que dans la plupart des collectivités du Nouveau-Brunswick, il y a des cliniques où des professionnels de la santé font des tests Pap. 

Cliniques offrant des tests Pap au Nouveau-Brunswick 

Un résultat de test Pap normal

Un résultat de test Pap normal ou négatif signifie que les cellules prélevées au col utérin ne montrent aucun signe de changement anormal. En général, on recommandera alors un dépistage de routine en fonction de vos antécédents de dépistage. 

Communiquez avec le fournisseur de soins de santé qui a fait le test Pap pour discuter de vos résultats et du moment de votre prochain test. 

Un résultat de test Pap anormal

Un test Pap anormal signifie que les cellules qu’on a prélevées sur votre col utérin diffèrent des cellules normales quand on les observe au microscope. Les changements détectés à l’aide du test Pap sont très rarement un cancer. La détection précoce de ces changements permet de les surveiller de près et de les traiter pour prévenir le développement d’un cancer. 

Communiquez avec le fournisseur de soins de santé qui a fait le test Pap pour discuter de vos résultats et des tests de suivi requis en cas de résultats anormaux. 

Le suivi comprendra souvent un autre test Pap. Parfois, on vous enverra voir un spécialiste (un gynécologue) pour d’autres tests ou un traitement.  

En savoir plus sur les résultats de test Pap anormaux  .

Programme de prévention et de dépistage du cancer du col utérin du Nouveau-Brunswick

Le Programme de prévention et de dépistage du cancer du col utérin du Nouveau-Brunswick vise à encourager les femmes, les hommes transgenres et les personnes de genre divers ayant un col utérin intact et âgés de 25 à 69 ans à participer au dépistage régulier du cancer du col utérin, au moyen d’un test Pap. Le programme est administré par le Réseau du cancer du Nouveau-Brunswick (RCNB) du ministère de la Santé, en partenariat avec les fournisseurs de soins et les régies régionales de la santé. Le programme a pour objectif de réduire les taux de cancer du col utérin au Nouveau-Brunswick en améliorant la prévention, la détection précoce et le dépistage de cette maladie que l’on peut prévenir. 

Le programme surveille les activités de dépistage (par test Pap ou test du VPH) pour déterminer les personnes ayant fait ou non un test de dépistage dans la province. 

Dans le cadre du programme, on envoie des lettres aux personnes et aux fournisseurs de soins de santé en cas de retard pour le dépistage ou le suivi. On veut ainsi inciter les personnes qui ne participent pas au programme à le faire ou le leur rappeler. Il est important que celles dont le test montre des anomalies importantes reçoivent le suivi dont elles ont besoin. 

Le programme est membre actif du Réseau pancanadien de dépistage du cancer du col utérin, facilité par le Partenariat canadien contre le cancer  .

Les faits du programme

  • Toute personne ayant effectué un dépistage du cancer du col utérin (test VPH ou test Pap) participe automatiquement au programme. 
  • Vous continuez de passer vos tests Pap habituels chez votre fournisseur de soins de santé primaires. 
  • Le laboratoire envoie vos résultats de test à votre fournisseur de soins de santé primaires, qui vous en informera. 
  • Les laboratoires transfèrent de façon sécuritaire les résultats des tests Pap et des tests de dépistage du VPH à une base de données provinciale réservée au programme. 
  • Le programme surveille les activités de dépistage d’après les recommandations du Guide de pratique clinique : Prévention et dépistage du cancer du col utérin au Nouveau-Brunswick. 
  • Les personnes âgées de 25 à 69 ans qui n’ont aucun résultat de test Pap seront invitées à participer au programme. 
  • Le programme peut envoyer des lettres aux personnes et aux fournisseurs de soins de santé primaires lorsque le dépistage ou le suivi est en retard. 
  • Les personnes qui passent régulièrement des tests Pap pourraient ne jamais recevoir de lettre. 
  • Les programmes de dépistage du cancer du Nouveau-Brunswick recueillent, utilisent et divulguent le nom, l’adresse, la date de naissance et le numéro d’assurance-maladie du participant, ainsi que les informations de dépistage et cliniques nécessaires, afin de surveiller les activités de dépistage, déterminer l’admissibilité et inviter les Néo-Brunswickois à participer aux programmes et aux services de dépistage du cancer. Si vous voulez plus d’information sur vos droits à la vie privée, veuillez envoyer un courriel au : [email protected] .   

Lettres du programme

Dans le cadre du Programme de prévention et de dépistage du cancer du col utérin du Nouveau-Brunswick, des lettres seront envoyées aux Néo-Brunswickois remplissant les conditions requises (avoir entre 25 et 69 ans) et aux fournisseurs de soins de santé primaires (FSSP) selon le guide de pratique clinique. 

Le programme enverra : 

  • des lettres d’invitation aux personnes nouvellement admissibles (25 ans ou plus ou ayant déménagé au N.-B.) ou toutes personnes âgées de 25 à 69 ans n’ayant pas eu un test de dépistage du cancer du col utérin (aucun résultat d’un test Pap depuis 2011 ou aucune hystérectomie après 2002 au N.-B.) 
  • une lettre de rappel aux personnes ayant déjà eu un test de dépistage  dans le passé, mais qui sont en retard pour leur dépistage subséquent 
  • une lettre de rappel au fournisseur de soins de santé associé au test Pap anormal lorsque le suivi est en retard, et six mois plus tard, une lettre de rappel sera envoyée au participant au programme  (y compris les personnes âgées de 21 à 24 ans avant le 1er janvier 2025) copiée au  fournisseur de soins de santé si le suivi n’a pas encore eu lieu 

Le programme n’envoie pas de lettres aux personnes ou aux FSSP lorsque : 

  • le résultat du test Pap est négatif 
  • le suivi est fait selon le guide de pratique clinique pour les résultats normaux ou anormaux 
  • les personnes sont à l’extérieur du groupe d’âge visé (de 25 à 69 ans), n’ont pas de col utérin, ont reçu un diagnostic de cancer du col utérin ou ont choisi de ne pas participer au programme 

Refus de participer

En choisissant de ne pas participer, vous ne recevrez plus de lettres pour vous inviter à participer, vous rappeler la date à laquelle vous devez faire un test de dépistage ou vous en informer. 

Votre médecin ou votre infirmier·ère praticien·ne peut continuer à vous faire passer des tests Pap, même si vous avez choisi de ne pas participer au programme. 

Pour en apprendre davantage sur le Programme de prévention et de dépistage du cancer du col utérin du N.-B, pour ne plus participer au programme, ou pour retourner au programme, appelez le 1-844-777-3443.

Colposcopie

Le suivi après un test Pap anormal nécessite souvent la réalisation d’un autre test Pap (répétition). 

Parfois, on vous aiguillera vers un spécialiste (un gynécologue) pour d’autres tests et/ou un traitement, comme une colposcopie.  

Une colposcopie se fait presque de la même manière qu’un test Pap. 

On insère un spéculum dans le vagin afin de le garder ouvert pour qu’on puisse bien voir le col utérin et l’examiner. 

Le médecin spécialiste (gynécologue) utilise un instrument particulier appelé colposcope. Celui-ci est muni d’une lumière et de lentilles grossissantes (comme des jumelles) à un bout, ce qui permet d’observer la surface interne du col et le vagin à fort grossissement. Le colposcope n’est pas inséré dans le vagin, mais positionné près de son entrée. 

Il est possible qu’on applique une solution sur la région pour aider le médecin à mieux voir les tissus. 

Il est possible qu’on fasse une biopsie de toute région douteuse à l’aide de pinces ou d’un genre de cuillère appelée curette. 

Après l’analyse en laboratoire des échantillons prélevés par biopsie (s’il y a lieu), le spécialiste communiquera avec vous pour vous donner les résultats ou pour fixer un rendez-vous. 

S’il juge que vous n’avez plus besoin de colposcopies, le spécialiste vous aiguillera vers votre fournisseur de soins de santé primaires pour vos tests Pap. 

Où aller pour passer une colposcopie

Votre fournisseur de soins de santé (médecin ou infirmier·ère praticien·ne) vous aiguillera vers un spécialiste (gynécologue) pour une colposcopie. Les colposcopies se font généralement en consultation externe, dans les hôpitaux régionaux. Le bureau du gynécologue ou la clinique de colposcopie vous enverra les directives à suivre pour vous préparer à l’examen. 

Que se passe-t-il après une colposcopie

Après la colposcopie, le spécialiste (gynécologue) vous parlera de vos résultats. 

Il vous indiquera si vous avez besoin d’une autre colposcopie ou d’un traitement.  

Les traitements les plus utilisés en colposcopie sont la cryothérapie, le traitement au laser et la résection à l’anse diathermique (LEEP). Tous ces traitements servent à retirer la région de cellules anormales. Pour en apprendre davantage, adressez-vous à votre spécialiste. 

Le spécialiste vous dira également quand revoir votre médecin de famille pour un dépistage de routine. 

VPH et vaccin contre le VPH

Le virus du papillome humain (VPH) est l’infection transmise sexuellement la plus commune. Il est transmis par contact direct, de peau à peau, pendant les relations sexuelles. Environ 75 % des personnes sexuellement actives contracteront au moins une infection par le VPH à un moment ou un autre de leur vie.

Les infections au VPH sont souvent asymptomatiques et disparaissent par elles-mêmes dans les deux ans qui suivent leur apparition. Cependant, les infections au VPH peuvent parfois mener à plusieurs types de cancer, dont le cancer du col utérin, de l’oropharynx, de l’anus et du pénis. L’immunisation contre ce virus est une façon de diminuer votre risque et de vous protéger contre des infections au VPH et les cancers qui y sont liés.

Pour en savoir plus sur le VPH et le vaccin, consultez le site de la Santé publique

Tests du dépistage du VPH

Le test de dépistage du VPH vérifie la présence de types de VPH à risque élevé. La recherche montre qu’il peut aider à repérer les personnes qui présentent déjà des lésions du col utérin ou celles qui sont plus susceptibles d’avoir des changements précancéreux et qui sont à risque de cancer du col utérin. 

Au Nouveau-Brunswick, on ne recommande le test du VPH que pour les personnes de 30 ans et plus afin de faire un suivi pour des résultats de test Pap anormaux particuliers. En général, un test de dépistage du VPH se fait sur un échantillon obtenu lors d’un test Pap. Actuellement, le test de dépistage du VPH ne remplace pas un test Pap. 

Le programme travaille avec les parties prenantes sur la transition du test Pap au test VPH dans un futur proche et en accord avec le Plan d’action pour l’élimination du cancer du col de l’utérus au Canada, 2020-2030  .  

Pour en apprendre davantage, consultez le site de la Société canadienne du cancer  

Obtenir de l’aide

Si vous avez des questions sur le Programme de dépistage ou sur le dépistage du cancer en général, vous pouvez communiquer avec nous.

Ligne d’information sur le dépistage du cancer :  1-844-777-3443