Parler de procuration durable

Conseils pour aborder le sujet de la procuration durable avec une personne atteinte de démence.

Aperçu

Au fur et à mesure que le diagnostic progresse, certains sujets doivent être abordés pendant que la personne atteinte de démence est encore capable de prendre des décisions. Aborder des sujets sensibles nécessitera de votre part de l’empathie et de la patience. Voici quelques points essentiels à retenir.

S’assurer que la personne atteinte de démence comprend la notion de procuration durable

Une procuration durable est un document juridique qui autorise une personne à prendre des décisions au nom d’une autre personne. En fonction de la décision du constituant l’autorité prend effet immédiatement ou lorsqu’un professionnel de la santé décide que le constituant n’a plus la capacité de prendre des décisions. Il s’agit de mettre en place un système de prise de décisions financières, juridiques et de soins de santé au fur et à mesure que la démence progresse.

Éviter de mettre la pression ou de blâmer

Essayez d’éviter de présenter la procuration durable comme une réponse à une « faute » de la personne atteinte de démence. Il peut s’agir de dire « tu ne peux plus faire ceci ou cela » ou « tu es trop désorganisé maintenant ». 

Axez la conversation sur ce que vous pouvez offrir à la personne, avec des questions comme « comment puis-je t’aider au mieux en ce moment? » ou « qu’est-ce qui te faciliterait le quotidien? ». 

Ne demandez pas une réponse immédiate, mais abordez le sujet rapidement pour que la personne atteinte de démence ait le temps de comprendre ce que cela signifie et de prendre une décision.

Respecter l’autonomie et encourager l’inclusion

Essayez d’inclure la personne atteinte de démence dans le processus de prise de décision autant que possible. Encouragez des conversations régulières au cours desquelles elle peut parler de ce qu’elle souhaite pour l’avenir et de la manière dont vous pouvez l’aider. 

Essayez d’insister sur le fait que ses préférences seront respectées par le fondé de pouvoir de son choix. Il convient de favoriser autant que possible le sentiment de contrôle et d’indépendance, en particulier aux premiers stades de la démence, lorsque la personne est encore capable de prendre des décisions.